Israël en guerre - Jour 527

Rechercher

Le Liban commémore l’assassinat il y a 20 ans de Rafic Hariri dans un nouveau paysage politique

Premier ministre à deux reprises entre 1992 et 2004, il avait été tué à Beyrouth le 14 février 2005, du temps de la domination syrienne sur le Liban, dans un attentat suicide à la camionnette piégée qui avait fait 21 autres morts

La circulation se déroule derrière un panneau géant portant le portrait de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri (à gauche) et de son fils Saad Hariri, également ancien Premier ministre, dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri. (Photo de Joseph EID / AFP)
La circulation se déroule derrière un panneau géant portant le portrait de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri (à gauche) et de son fils Saad Hariri, également ancien Premier ministre, dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri. (Photo de Joseph EID / AFP)

Le Liban commémore vendredi l’assassinat, il y a 20 ans, de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, dans une nouvelle configuration interne et régionale qui ouvre la voie à un probable retour de son fils en politique.

Premier ministre à deux reprises entre 1992 et 2004, Rafic Hariri avait été tué à Beyrouth le 14 février 2005, du temps de la domination syrienne sur le Liban, dans un attentat suicide à la camionnette piégée qui avait fait 21 autres morts.

En 2022, le Tribunal spécial des Nations unies pour le Liban (TSL) a condamné par contumace deux membres du Hezbollah libanais pro-iranien à la prison à perpétuité pour cet attentat, à l’issue d’un long procès.

Saad Hariri, qui avait été propulsé sur la scène politique et à la tête du gouvernement après l’assassinat de son père, a appelé ses partisans à participer à la commémoration dans le centre-ville de Beyrouth.

Sous le slogan « Pour les vingt ans, nous revenons sur notre place », l’évènement, au cours duquel il doit prononcer en discours, se tiendra près du mausolée Rafic Hariri, de 10H00 à 14H00 (08H00-12H00 GMT).

Richissime homme d’affaires et architecte de la reconstruction du Liban, avec de solides amitiés dans les monarchies du Golfe et en Occident, Rafic Hariri était passé dans l’opposition en octobre 2004 à la suite de la reconduction du mandat du président Emile Lahoud, imposée par Damas.

« Feuille de route pour l’avenir »  

Des membres de l’Institution Rafic Hariri déposent une gerbe sur la tombe de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de son assassinat. (Photo de Joseph EID / AFP)

Résidant aux Émirats arabes unis, Saad Hariri, 54 ans, est arrivé à Beyrouth mardi soir, dans la foulée de l’élection de Joseph Aoun à la présidence et de la formation d’un gouvernement dirigé par Nawaf Salam.

Ces avancées ont mis fin, sous pression internationale notamment de Washington et Ryad, à deux ans de gouvernance intérimaire.

Elles marquent un changement dans l’équilibre des forces au Liban, où le Hezbollah a été affaibli par un an de guerre avec Israël, qui lui a infligé de nombreux revers, et la chute de son allié Bachar al-Assad en Syrie voisine.

Selon une source proche de M. Hariri, qui souligne que ses partisans « lui demandent de reprendre son engagement politique », il entend s’exprimer vendredi sur « les évolutions récentes au Liban et dans la région ».

Mais s’il doit « tracer une feuille de route pour l’avenir », cela « ne signifie pas nécessairement un retour immédiat en politique », précise la même source à l’AFP.

En octobre 2019, Saad Hariri avait démissionné sous pression populaire, quelques jours après le début du soulèvement de la société libanaise contre une classe politique accusée de corruption, en pleine crise économique.

« Nouvelle opportunité » 

Des voitures passent devant un panneau géant portant le portrait de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri (à gauche) et de son fils Saad Hariri, également ancien Premier ministre, dans le centre de Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de l’assassinat de Rafic Hariri. Rafic Hariri et 22 autres personnes, dont un kamikaze présumé, ont été tués dans l’explosion d’une voiture piégée sur le front de mer de Beyrouth le 14 février 2005. (Photo de Joseph EID / AFP)

En 2022, il avait annoncé la suspension de son activité politique et de celle de son parti, le Courant du Futur, convaincu qu’ »aucune opportunité n’était possible pour le Liban sous l’influence iranienne ».

Il avait aussi justifié son retrait par le désintérêt international pour le Liban et les divisions internes.

Après une série d’échecs politiques et financiers, il avait quitté le Liban pour s’installer aux Émirats arabes unis.

Depuis son exil volontaire, la communauté sunnite, dont est issu le Premier ministre conformément au partage du pouvoir dans le pays, s’est retrouvée marginalisée et ses députés divisés entre des camps antagonistes.

Selon le membre de son entourage, les raisons qui avaient poussé Saad Hariri à suspendre son activité politique « ne sont plus d’actualité ».

Au contraire selon cette source, une « nouvelle opportunité » se dégage : « l’influence iranienne a reculé, la communauté internationale manifeste un regain d’intérêt et le Liban est entré dans une nouvelle phase » politique.

Des voitures passent devant des panneaux publicitaires géants portant les portraits du président libanais Joseph Aoun (à gauche) et de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri à Beyrouth, le 13 février 2025, à la veille du 20e anniversaire de l’assassinat du Premier ministre dans la capitale libanaise. (Photo de Joseph EID / AFP)

Alors que Saad Hariri jouissait de l’appui saoudien, sa relation s’était détériorée au cours des dernières années avec le royaume, qui lui reprochait d’être trop accommodant avec le Hezbollah.

Mais selon le chercheur Imad Salamey, « l’Arabie saoudite cherche à restaurer un leadership sunnite fort et structuré. Si Hariri parvient à incarner ce rôle, son retour pourrait servir à la fois ses intérêts et ceux de Riyad ».

Imad Salamey voit dans la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri une occasion pour son fils « d’évaluer sa capacité à mobiliser ses partisans et à affirmer son leadership ».

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.