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Le maire de Stains va redéployer une banderole à la gloire d’un leader de la 2e Intifada

Le tribunal administratif de Montreuil a rejeté le recours de la préfecture de Seine-Saint-Denis qui considère que la banderole est "contraire au principe de neutralité des services publics"

Marwan Barghouthi au tribunal en 2002 (Crédit : Flash90)
Marwan Barghouthi au tribunal en 2002 (Crédit : Flash90)

En mars dernier, la justice française avait ordonné en référé (procédure d’urgence) le retrait d’une banderole en soutien à un terroriste palestinien, déployée au fronton de la mairie de Stains dans la région parisienne, au nom de la « neutralité des services publics ».

« Stains s’engage pour la paix. Libérez Marwan Barghouthi, le Mandela palestinien », lit-on sur la banderole contestée, qui représente cet ancien secrétaire général de l’organisation palestinienne Fatah menotté, faisant le V de la victoire.

Derrière les barreaux depuis son arrestation en 2002, condamné par Israël à la prison à vie, Marwan Barghouthi, l’un des leaders de la deuxième Intifada (2000-2005), est devenu pour les Palestiniens l’un « des symboles de la résistance à l’occupation israélienne ».

Marwan Barghouthi a été fait citoyen d’honneur de Stains, comme dans plusieurs autres villes communistes de la région parisienne.

Pour les autorités françaises, la décision d’apposer une telle banderole, « non justifiée par un intérêt local », constitue une intervention dans un conflit international « contraire au principe de neutralité des services publics » et « susceptible de porter atteinte à l’ordre public ». Dans sa décision, la justice avait suivi ces arguments.

La préfecture de police avait alors obtenu gain de cause en référé et le maire de Stains, Azzédine Taïbi, avait du décrocher la banderole déployée depuis 2009.

Le tribunal administratif de Montreuil, chargé de juger sur le fond cette affaire, a rejeté, le 28 juin dernier, le recours de la préfecture de Seine-Saint-Denis, rapporte le Parisien.

Selon le maire de Stains, les motivations du recours par la préfecture auraient été jugées « tardives et irrecevables » par le tribunal administratif.

« C’est une belle victoire, je suis très, très heureux de cette décision », a ajouté Azzeddine Taïbi qui a fait connaitre son intention de réinstaller la banderole « dès que possible ».

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