Israël en guerre - Jour 63

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Le mandat d’Interpol contre la terroriste Ahlam Tamimi aurait été annulé

Le mari de Tamimi, qui avait été condamnée pour l'attentat-suicide de 2001 dans une pizzeria qui avait fait 15 morts, a dit qu'elle n'était plus recherchée par l'agence

Ahlam Tamimi se réjouit des premières informations concernant le nombre de morts dans l'attentat de Sbarro. (Capture d'écran MEMRI)
Ahlam Tamimi se réjouit des premières informations concernant le nombre de morts dans l'attentat de Sbarro. (Capture d'écran MEMRI)

Interpol aurait abandonné son mandat international émis au nom d’une terroriste jordanienne à l’origine de l’attentat à la bombe dans la pizzeria Sbarro à Jérusalem, en 2001. L’attaque avait fait quinze morts.

Dans un courrier datant du 8 mars et publié dans les médias arabophones, Interpol a fait savoir qu’Ahlam Tamimi ne faisait plus « l’objet d’un mandat d’Interpol », sans donner plus de détails. Tamimi semble aussi avoir été retirée de la liste des personnes les plus recherchées sur le site de l’agence de coopération policière internationale.

Interpol n’a pas répondu à notre demande de commentaire.

Tamimi vit en Jordanie après avoir été libérée d’une prison israélienne dans le cadre d’un échange de prisonniers.

Cela fait longtemps que les défenseurs des droits des victimes du terrorisme réclament son extradition aux Etats-Unis pour son rôle dans le meurtre de deux ressortissants américains, dans l’un des plus terribles attentats ayant marqué la Seconde intifada.

La police et les médecins entourent la scène d’un attentat suicide à la bombe à l’intérieur du restaurant Sbarro de Jérusalem, le 9 août 2001. Quinze personnes ont été tuées et 130 blessées. (AP Photo/Peter Dejong)

Quinze civils israéliens – dont sept enfants et une femme enceinte – avaient été assassinés dans l’attaque de Sbarro. 130 personnes avaient été blessées. L’une d’elles, Chana Nachenberg, est encore hospitalisée dans un état végétatif.

L’époux de Tamimi, un terroriste palestinien condamné pour le meurtre d’un étudiant israélien, a confirmé l’annulation du mandat d’Interpol.

« Après une bataille judiciaire qui a duré un an et demi, la défense d’Ahlam Al-Tamimi, prisonnière libérée, a permis d’obtenir l’annulation de la notice rouge d’Interpol qui avait été émise à son encontre », a écrit Nizar Tamimi sur sa page Facebook. « Après cette victoire judiciaire, son nom a été enlevé de la liste des personnes recherchées d’Interpol, Dieu soit loué ».

« Notre combat continuera jusqu’à ce que son dossier soit complètement fermé et nous nous reverrons après notre séparation prolongée pour profiter de la vie libre et stable dont nous avons rêvé », a ajouté Nizar Tamimi, qui a été expulsé vers le Qatar, l’année dernière.

Ahlam et Nizar Tamimi à leur mariage à Amman (Capture d’écran)

Ahlam Tamimi avait été condamnée par un tribunal militaire israélien et condamnée à 16 peines de prison à vie pour avoir orchestré l’attaque, avec une ordonnance du juge exigeant qu’elle ne soit jamais libérée. Elle avait rencontré Nizar derrière les barreaux et ils s’étaient fiancés. Le couple avait été libéré, aux côtés de mille autres détenus, lors de l’accord d’échange de prisonniers conclu entre Israël et le groupe terroriste du Hamas qui avait permis au soldat Gilad Shalit de quitter la captivité.

Ressortissante jordanienne, Ahlam avait été expulsée par Israël vers la Jordanie à sa libération et elle avait été accueillie en héroïne à l’aéroport international de la Reine Alia à son arrivée dans le pays, devenant une personnalité populaire de la télévision. Elle s’est constamment vantée de son rôle tenu dans l’attentat perpétré dans la pizzeria Sbarro. Nizar, de son côté, avait été autorisé par l’État juif pour la rejoindre en Jordanie au cours de l’été 2012 et le couple s’était marié trois mois plus tard, une cérémonie qui avait été retransmise à la télévision.

Arnold Roth, dont la fille de 15 ans, Malki, a été tuée lors de l’attentat de la pizzeria, s’est battu depuis des années pour que le gouvernement américain obtienne de la Jordanie l’extradition de Tamimi, conformément à un accord bilatéral signé entre les deux pays (Malki était l’une des victimes possédant la double nationalité américano-israélienne). En 2017, Ahlam a été mise en examen par une cour fédérale, aux Etats-Unis, et le FBI (Federal Bureau of Investigation) a promis une récompense de cinq millions de dollars pour la retrouver.

Les victimes du restaurant Sbarro. (Autorisation)

En 2017, la Haute-cour de Jordanie a statué qu’elle ne pouvait pas être extradée vers les Etats-Unis, disant que le traité mis en place en 2015 entre les deux pays à cet effet n’avait pas encore été ratifié. Tamimi a aussi affirmé que les Etats-Unis n’avaient pas le droit de la mettre en examen dans la mesure où elle a déjà été reconnue coupable et condamnée au sein de l’État juif.

Les Etats-Unis ont, de leur côté, affirmé avec véhémence que le traité d’extradition était valide dans le cas de Tamimi.

A LIRE : Les parents de Malki Roth espèrent que les Etats-Unis extraderont son assassin

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