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Le médiateur de Hadassah réclame plus de temps car les parties ne sont pas encore parvenues à un accord

L'ancien juge de la Cour Suprême Rubinstein a reçu 24 heures supplémentaires pour résoudre le conflit du service d'oncologie pédiatrique

Le professeur Michael Weintraub avec un patient dans une tente de protestation installée dans le parc Sacher par des parents de jeunes enfants atteints d'un cancer et soignés dans le département d'onco-hématologie pédiatrique de l'hôpital Hadassah Ein Kerem, à Jérusalem, le 4 juin 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/ Flash90)
Le professeur Michael Weintraub avec un patient dans une tente de protestation installée dans le parc Sacher par des parents de jeunes enfants atteints d'un cancer et soignés dans le département d'onco-hématologie pédiatrique de l'hôpital Hadassah Ein Kerem, à Jérusalem, le 4 juin 2017. (Crédit : Yonatan Sindel/ Flash90)

L’ancien juge de la Cour suprême désigné pour trouver une médiation suite au différend opposant les médecins du service d’oncologie de l’hôpital Hadassah Ein Kerem et la direction de l’hôpital a demandé à la Haute Cour de justice plus de temps, le compromis proposé ayant été rejeté par les médecins ce dimanche.

Elyakim Rubinstein avait en effet jusqu’à lundi soir 19 heures pour parvenir à un accord entre les parties.

Les parents de patients à l’hôpital avaient demandé à la Haute Cour de justice d’exiger que le tribunal approuve l’ouverture d’un nouveau service d’oncologie pédiatrique à Shaare Zedek à Jérusalem, le renvoi du directeur général de Hadassah, Zeev Rotstein, ainsi que des procédures judiciaires ouvertes contre lui et le ministre de la Santé, Yaakov Litzman.

Dimanche, les parents ont rejeté la proposition de Rubinstein, soutenue par le ministère de la Santé, qui proposait de transférer le service de Hadassah Ein Kerem à l’hôpital Hadassah de Har HaTzofim, sous une gestion complètement nouvelle, a rapporté Walla, arguant de l’irréalisme de la proposition.

Les médecins du service qui avaient démissionné au cours du différend, auraient également rejeté ce compromis, disant qu’il n’y avait pas d’infrastructure pour ce service à Har HaTzofim et aucune des installations dont ils avaient besoin.

En outre, une source proche des médecins a déclaré à Walla que les médecins estimaient que le chef du service pédiatrique de Har HaTzofim, le professeur Eitan Kerem, était également contre eux. Il y a deux semaines, il les a publiquement critiqués pour avoir quitté Ein Kerem et avoir installé un service de fortune dans le parc Sacher. Les médecins craignaient que ce ne soit qu’une question de temps avant qu’ils ne deviennent indésirables à Har HaTzofim et qu’ils ne doivent bouger à nouveau.

Supreme Court Justice Elyakim Rubinstein (photo credit: Uri Lenz/Flash90)
Elyakim Rubinstein, juge de la Cour suprême, en février 2012. (Crédit : Uri Lenz/Flash90)

La Deuxième chaîne a rapporté que la seule raison pour laquelle un service d’hémato-oncologie n’était pas ouvert à Shaare Zedek était le refus de Litzman. Cependant, le professeur Yonatan Halevy, directeur général de Shaare Zedek, a déclaré à la chaîne la semaine dernière qu’il était prêt à ouvrir un nouveau service, et qu’il avait les moyens de le faire dès qu’il aurait le feu vert. La Deuxième chaîne a déclaré qu’il était possible que, si Litzman bloquait la création de ce service, Halevy embaucherait simplement les médecins de Hadassah dans son département pédiatrique de Shaare Zedek, tout en les laissant traiter les patients dans les établissements pédiatriques existants.

Les parents et les médecins restent persuadés que le gouvernement fait tout son possible pour éviter la solution la plus judicieuse, c’est-à-dire ouvrir un nouveau service à l’hôpital Shaare Zedek, selon le rapport. Certaines des parties impliquées pensent que les suggestions du ministère de la Santé pour ouvrir des services provisoires sont « délirantes et folles ».

Les juges de la Haute Cour de justice ont indiqué qu’ils seraient disposés à ré-entendre l’affaire à 11 h 30 mardi si aucune solution proposée n’était retenue.

Selon un rapport de la Deuxième chaîne, plusieurs parties ont proposé plusieurs solutions temporaires. L’une des suggestions consisterait à créer des gardes temporaires dans le centre médical Schneider pour enfants à Petah Tikva et au centre médical Ziv à Safed, ce dernier étant situé à plus de deux heures de Jérusalem. Ces salles proposées fonctionneront pendant six mois jusqu’à ce qu’une nouvelle installation à Jérusalem soit prête. Le gouvernement paierait pour le transport et l’hébergement des enfants et de leurs familles durant cette période.

Rappelons que la crise a été déclenchée par un plan de gestion l’automne dernier suite à la volonté de transférer un expert en transplantation de moelle osseuse, le Dr. Paulina Stefansky, de l’unité sans consulter le professeur Michael Weintraub – qui a déjà dirigé l’unité avant de démissionner en mars – vers un service de transplantation pour adultes, dans un autre bâtiment.

L’idée était d’utiliser les lits disponibles dans l’unité adulte pour soigner les « touristes médicaux » à savoir des enfants non israéliens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est et des pays de l’ex-Union soviétique, dont les familles paieraient des frais élevés pour les transplantations. Une manœuvre qui aurait aidé à remplir les caisses vides de Hadassah – et que l’équipe déjà surchargée des soins de l’unité pour enfants auraient pris en charge, en plus de leurs patients israéliens.

Avant la démission des médecins, le service d’oncologie pédiatrique comptait six médecins et trois stagiaires qui s’occupaient de 160 nouveaux cas de cancer chez les enfants par an – l’équipe de même taille s’occupait de 120 enfants il y a quatre ans. Des chiffres, selon une enquête de Channel 10, qui sont comparés à l’équipe du service d’oncologie de l’enfant du Sheba Hospital, à proximité de Tel Aviv, à savoir 13 médecins et quatre stagiaires pour 170 nouveaux cas annuellement dépistés. A l’hôpital Schneider pour enfants malades de Petah Tikva, ce sont 15 médecins et 5 stagiaires pour 160 nouveaux cas par an qui sont mobilisés.

La plupart des enfants qui ont été traités dans ce service avant la crise ont été transférés dans d’autres hôpitaux d’autres villes, suite à la recommandation des médecins qui ont démissionné.

Sue Surkes a contribué à cet article.

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