Le nord d’Israël visé par des roquettes et des drones en provenance du Liban ; pas de blessé
Les sirènes ont retenti à plusieurs reprises en Galilée ; des dommages mineurs sont à signaler ; L'armée de l'air a abattu un drone manifestement venu d’Irak
Ce mardi, le nord d’Israël a été à plusieurs reprises la cible de roquettes et de « moyens aériens suspects » – a priori des drones chargés d’explosifs lancés par le Hezbollah depuis le Liban –, ce qui a activé de nombreuses alertes en Galilée.
L’un des drones a été abattu par la défense aérienne, un autre est tombé non loin de Yiftah, où il a causé un incendie, et d’autres encore ont occasionné des dégâts somme toute mineurs en des lieux non précisés, a fait savoir l’armée israélienne. Deux autres drones ont frappé des zones désertes, a précisé Tsahal, qui a ajouté que ces attaques n’avaient pas fait de blessés.
Les attaques ont commencé depuis le lancement de l’offensive d’Israël dans le sud de Gaza, à Rafah, durant la nuit, qui a permis de prendre le contrôle du poste-frontière avec l’Égypte.
Depuis le 8 octobre, c’est presque chaque jour que le Hezbollah attaque Israël, officiellement pour soutenir Gaza où Israël mène une guerre contre le Hamas en réaction à l’agression meurtrière du groupe terroriste, le 7 octobre dernier contre le sud d’Israël.
Lundi, deux réservistes ont été tués par un drone chargé d’explosifs. Cette attaque contre une position de l’armée près de Metula, dans le nord d’Israël, a été revendiquée par le Hezbollah.
Les deux victimes sont le sergent-chef (de réserve) Dan Kamkagi, âgé de 31 ans et originaire de Kfar Oranim, et le sergent-chef (de réserve) Nahman Natan Hertz, 31 ans, lui originaire d’Elazar. Tous deux étaient membres du 6551e bataillon de la 551e brigade.
מטוסי קרב תקפו בשעות האחרונות מבנה צבאי של ארגון הטרור חיזבאללה במרחב סרבין ועמדת שיגור של הארגון בעייתא א-שעב שבדרום לבנון.
מוקדם יותר היום כוחות צה"ל ביצעו ירי ארטילרי להסרת איום במרחב א-צוונה שבדרום לבנון. pic.twitter.com/770jdOrGfO
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) May 6, 2024
L’armée a expliqué ne pas être parvenue à intercepter le drone explosif qui a frappé et tué ses soldats. Avant cette attaque meurtrière de drones, une trentaine de roquettes avaient été tirées depuis le Liban sur le plateau du Golan, a précisé l’armée israélienne.
Selon Tsahal, suite à cette attaque, ses avions de chasse ont bombardé un bâtiment utilisé par le Hezbollah à Srebbine, dans le sud-Liban, ainsi qu’un pas de tir de roquettes situé à Ayta ash-Shab. Des frappes auraient, selon la même source, eu lieu dans le sud-Liban pendant la nuit, contre des positions du Hezbollah.
Depuis octobre, les affrontements à la frontière ont fait neuf victimes civiles côté israélien, et 13 réservistes de Tsahal morts au combat. Par ailleurs, plusieurs attaques ont eu lieu en provenance de Syrie, sans toutefois faire de blessé.
Le Hezbollah estime à 290 le nombre de ses membres tués par Israël lors de ces tirs, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, ce sont 56 membres d’autres organisations terroristes, ainsi qu’un soldat libanais et une soixantaine de civils qui ont été tués.
Israël menace depuis un moment le Hezbollah d’entrer en guerre pour le contraindre à se retirer de la frontière, d’où il fait peser une lourde menace sur les communautés du nord, dont pas moins de 70 000 personnes ont été évacuées de crainte des combats.
Mardi toujours, les populations évacuées ont laissé éclater leur colère contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu suite à des propos tenus en Conseil des ministres selon lesquels peu importait s’ils ne rentraient chez eux que plusieurs mois après la prochaine rentrée scolaire, le 1er septembre prochain.
Lors de ce Conseil des ministres, le ministre du cabinet de guerre Benny Gantz aurait souhaité l’adoption de mesures permettant un retour des populations déplacées avant le 1er septembre.
Selon la Douzième chaîne, Netanyahu lui aurait rétorqué : « Qui a dit que le 1er septembre était la date butoir ? » « Pourquoi continuons-nous à parler de cette date : que se passera-t-il s’ils reviennent quelques mois plus tard ? »
Lorsque Gantz a répondu que cela signifiait que les habitants ne seraient pas chez eux pour la prochaine rentrée scolaire, Netanyahu aurait ajouté : « Je sais pertinemment qu’il y a la question de la rentrée scolaire. Mais cela pourrait bien s’avérer plus long. »
« Ceux qui ne vivent pas dans 27 mètres carrés avec quatre enfants depuis 7 mois ne se rendent pas compte », a confié Matan Davidian, originaire de Shlomi, à la Douzième chaine.
Le chef du Conseil régional de Haute-Galilée, Giora Zaltz, a lui déclaré à la chaîne faire tout son possible pour que les habitants aient la possibilité de rentrer chez eux, même sans l’accord du gouvernement.
Par ailleurs, l’armée a indiqué mardi matin que des avions de chasse israéliens avaient intercepté un drone venu « de l’est », en route vers Israël. La trajectoire du drone aurait été suivie de près jusqu’à sa neutralisation définitive : à aucun moment il ne serait entré dans l’espace aérien israélien.
La Résistance islamique en Irak, soutenue par l’Iran, a revendiqué le lancement du drone sur Israël pendant la nuit, dans l’espoir de s’abattre sur une base militaire.
C’est la deuxième nuit d’affilée qu’un drone manifestement lancé depuis l’Irak est abattu par l’armée israélienne.
Depuis le début de la guerre, plusieurs drones ont été lancés sur Israël par des groupes soutenus par l’Iran, en Irak comme en Syrie. L’Iran lui-même a mené une attaque sans précédent contre Israël le mois dernier avec des centaines de drones et de missiles.