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Le nouveau chef du Parti travailliste ne peut pas diriger l’opposition

L’ancien ministre de Koulanou n’est pas député, et doit donc nommer un député à la tête de l’opposition ; il sera probablement marginalisé jusqu’aux élections, prévues en 2019

Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

Avi Gabbay, nouveau chef du Parti travailliste, au soir de sa victoire, à Tel Aviv, le 10 juillet 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Avi Gabbay, nouveau chef du Parti travailliste, au soir de sa victoire, à Tel Aviv, le 10 juillet 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le nouveau président du Parti travailliste, Avi Gabbay, a époustouflé les Israéliens en parvenant à la tête du parti de centre gauche en remportant 52 % des suffrages de l’élection primaire.

Mais comme il n’est pas député, Gabbay, ancien ministre du parti de centre droit Koulanou, ne pourra pas entrer au Parlement avant les prochaines élections, prévues – pour l’instant – pour novembre 2019.

En théorie, Gabbay, qui remplace Isaac Herzog, doit maintenant nommer un député qui sera le chef de l’opposition au Parlement.

La procédure demande que le nouveau chef de l’opposition soit soutenu par plus de la moitié des 54 députés siégeant dans l’opposition, et présente une demande officielle au président de la Knesset.

Partisans travaillistes d'Avi Gabbay, à Tel Aviv, le 10 juillet 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Partisans travaillistes d’Avi Gabbay, à Tel Aviv, le 10 juillet 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

La semaine dernière, Gabbay a déclaré qu’il préférait que Herzog, chef de l’opposition depuis 2013, reste à ce poste s’il était élu à la tête du parti.

« Je n’ai aucune raison de le remplacer par quelqu’un d’autre, a dit Gabbay jeudi. Je pense que cela serait inapproprié. Je lui ai dit que même s’il soutenait Amir Peretz, en ce qui me concerne, il peut rester chef de l’opposition. »

Herzog, éliminé au premier tour de la primaire la semaine dernière, avait annoncé dimanche qu’il démissionnerait une fois les résultats connus.

« Ce n’est pas un moment facile pour moi, mais je respecterai la décision des électeurs », a-t-il écrit dimanche sur Facebook.

Lundi, Herzog a été l’un des premiers à féliciter Gabbay, même s’il avait annoncé son soutien à Peretz.

« Je viens de parler à Avi Gabbay et je l’ai félicité pour son impressionnante campagne, a dit Herzog sur Twitter. Je lui ai dit que je le soutenais et l’aiderai à renforcer le Parti travailliste et à changer le gouvernement. Je lui souhaite bonne chance. »

Isaac Herzog, chef du Parti travailliste, avec son épouse Michal, le jour des élections pour la tête de son parti, le 4 juillet 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Isaac Herzog, chef du Parti travailliste, avec son épouse Michal, le jour des élections pour la tête de son parti, le 4 juillet 2017. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Pendant son discours de victoire à Tel Aviv, Gabbay a répété sa proposition à Herzog, sous les applaudissements de ses partisans.

Avant le vote, il avait également été entendu que Gabbay pourrait nommer Shelly Yachimovich, ancienne dirigeante du Parti travailliste qui l’a soutenu cette semaine, à la tête de l’opposition, mais ces rumeurs n’ont jamais été confirmées.

Même si son élection a été saluée comme un tournant pour un Parti travailliste en difficulté, à moins que le gouvernement ne convoque des élections anticipées, Gabbay n’aura que peu à faire ces deux prochaines années. Il devra faire campagne et rester dans la lumière médiatique.

« Nous commençons notre campagne demain matin », a dit Gabbay lundi soir.

Même s’il ne peut pas s’adresser à la Knesset en tant que chef de l’opposition, il pourra diriger les réunions hebdomadaires du groupe parlementaire, qui permettent aux dirigeants politiques de s’adresser régulièrement à la presse.

Avi Gabbay, au centre, avec Stav Shaffir et Shelly Yachimovich, avant la fin de sa campagne pour la tête du Parti travailliste, à Tel Aviv, le 9 juillet 2017. (Crédit : Flash90)
Avi Gabbay, au centre, avec Stav Shaffir et Shelly Yachimovich, avant la fin de sa campagne pour la tête du Parti travailliste, à Tel Aviv, le 9 juillet 2017. (Crédit : Flash90)

Chef de l’union sioniste, « en principe »

Gabbay a indiqué qu’il souhaitait laisser intact le groupe parlementaire de l’Union sioniste, composé du Parti travailliste et du parti Hatnua de Tzipi Livni.

Les partis ont fusionné avant l’élection de 2015, pour améliorer leurs chances de poser un défi au Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Un porte-parole de Livni a déclaré que Gabbay était, « en principe », le nouveau chef de l’Union sioniste, même si les deux partis doivent encore définir les détails de leur accord.

Lundi, après l’annonce des résultats, Livni a salué l’élection de Gabbay, tout en appelant à la création d’un grand bloc de centre gauche pour évincer Netanyahu du pouvoir, indiquant qu’elle préférait poursuivre le partenariat.

« A présent, maintenant que le Parti travailliste a terminé son processus démocratique interne, nous devons nous tourner vers le peuple et étendre nos rangs à un large bloc » pour la population israélienne qui cherche à remplacer le gouvernement, a dit Livni, faisant écho à des appels similaires de Herzog pour la formation d’un large bloc de centre gauche.

La députée Tzipi Livni et le chef de l'Union sioniste Isaac Herzog lors d'une conférence de presse conjointe à Jérusalem le 14 juillet 2015 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)
La députée Tzipi Livni et le chef de l’Union sioniste Isaac Herzog lors d’une conférence de presse conjointe à Jérusalem le 14 juillet 2015 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Livni a également déclaré qu’elle espérait que l’élection de Gabbay allait « inspirer un nouvel espoir sincère pour remplacer le gouvernement et proposer à Israël et à ses citoyens, une autre voie, meilleure. »

Le leadership de Gabbay déterminera probablement la capacité du parti de centre gauche, enferré dans des divisions internes, à devenir le principal concurrent du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu aux prochaines élections, et, par conséquent, s’il peut devenir Premier ministre.

Le parti centriste Yesh Atid semble, pour sa part, avoir charmé la plupart des électeurs du Parti travailliste, montant sans cesse dans les sondages, et pourrait bien devenir le premier concurrent du Likud, selon les sondages.

Yair Lapid, le président de Yesh Atid, a salué l’élection de Gabbay, affirmant que la politique israélienne avait « besoin de bonnes personnes ».

« Je suis ravi que Gabbay ait décidé d’apporté ses connaissances et son expérience aux citoyens d’Israël », a-t-il dit dans une vidéo publiée sur Twitter.

Raoul Wootliff a contribué à cet article.

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