Le port du masque reste de rigueur, les enfants bientôt vaccinés – Chezy Levy
Le chef du ministère de la Santé commencera à vacciner les enfants de 12 à 15 ans dès mai/juin ; l'exigence du port du masque reste d'actualité, même pour les vaccinés
Malgré la réouverture générale de l’économie face à la baisse de la propagation du coronavirus, un haut responsable de la santé a déclaré jeudi que l’obligation de porter un masque resterait en vigueur pour le moment, même pour les personnes entièrement vaccinées.
Le directeur général du ministère de la santé, Chezy Levy, a déclaré aux journalistes qu’il n’était pas prévu de mettre fin à l’obligation du port du masque en public, car « même les personnes vaccinées peuvent être porteurs du coronavirus qui se transmettra à leur entourage si elles sont sans masque ou non vaccinées, et certainement à nos enfants jusqu’à 16 ans qui ne sont pas vaccinés ».
Les masques faciaux réduisent jusqu’à 99,9 % le risque de propagation de grosses gouttelettes chargées de COVID lors de la prise de parole ou d’une toux, ont indiqué en décembre à l’AFP des experts en dynamique des fluides appliquée de l’école d’ingénieurs de l’université d’Édimbourg.
Levy a également estimé qu’Israël commencera à vacciner les enfants de plus de 12 ans contre le coronavirus « vers mai-juin », ajoutant que la décision dépendra des essais cliniques menés par les fabricants de vaccins, dont il espère qu’ils « seront terminés vers la fin du printemps ou le début de l’été ».
Selon un rapport publié vendredi dernier, le ministère de la Santé suppose que le vaccin est tout aussi efficace chez les enfants et n’attendra pas de voir les résultats cliniques complets. Au contraire, selon le rapport, il a l’intention d’entamer des discussions sur la vaccination des enfants et des adolescents dès que Pfizer aura publié des données préliminaires sur la sécurité du vaccin pour les 12-15 ans.
Quelque 600 Israéliens de moins de 16 ans ont déjà été vaccinés dans des circonstances particulières, sans effets secondaires significatifs, ont déclaré cette semaine des responsables du ministère de la Santé.
Les enfants dont la vaccination a été approuvée par les autorités médicales présentaient des facteurs de risque connus – obésité, diabète, maladies graves du poumon et du cœur, immunodépression et cancer, a expliqué le site Ynet.
Un récent sondage a montré que la question du scepticisme et des hésitations face au vaccin pouvait devenir plus délicate encore en Israël avec celle de la vaccination des enfants.
Le vaccin Pfizer-BioNTech a obtenu une autorisation en urgence pour les personnes âgées de 16 ans et plus mais un essai clinique pour les enfants de 12 à 15 ans a d’ores et déjà démarré. Il est possible que le fabricant de médicament puisse obtenir une autorisation de la FDA (Food and Drug Administration) pour ce groupe d’âge lors des six premiers mois de l’année.
Moderna a également lancé des essais pour les enfants de 12 ans et plus mais indique qu’il est improbable d’obtenir des données sur un public plus jeune encore jusqu’en 2022.
L’université d’Oxford a annoncé un essai visant à tester son vaccin AstraZeneca sur les enfants jusqu’à six ans.
Selon les données du ministère de la Santé qui ont été diffusées jeudi, 5 072 725 israéliens – soit environ 54 % de la population totale – ont reçu la première dose de vaccin et 3 999 353 (43 %) ont déjà bénéficié de la deuxième.
Actuellement, plusieurs millions d’Israéliens sont inéligibles au vaccin, la plus grande partie d’entre eux étant âgés de moins de 16 ans.