« Le succès d’Israël est proche du miracle », dit Biden en acceptant sa médaille
Le dirigeant américain a souligné son amour profond pour l'État juif et affirme que celui-ci "ne sera jamais seul" ; il a convié Herzog à la Maison Blanche
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le président américain Joe Biden a prononcé un discours sincère aux côtés de son homologue israélien Isaac Herzog jeudi soir, qualifiant son amour pour Israël de « profondément enraciné ».
En prononçant un discours chaleureux après le président Isaac Herzog, dans lequel il a cité la poésie irlandaise et la Torah, le président américain Joe Biden a déclaré que « voir Israël prospérer, voir les rêves les plus fous des pères et mères fondateurs d’Israël se transformer en réalité, dont bénéficient aujourd’hui les enfants d’Israël, est pour moi proche du miracle. »
Le président américain, qui évoque régulièrement sa foi catholique, a cité le passage de la Torah intitulé « Balak » dans le livre des Nombres, dans lequel Israël est appelé « le peuple qui habite seul ».
« Lorsque je regarde dans l’assistance, ces Israéliens fiers », a-t-il poursuivi, « dans la nation qui a fait fleurir le désert et construit le Dôme de fer, je vois un peuple qui devient plus sûr, plus intégré, plus confiant et qui entretient de meilleures relations avec ses voisins. Une nation qui a forgé la paix auparavant, et qui le fera encore. »
« Et une nation qui ne restera jamais seule, car tant qu’il y aura les États-Unis, vous ne serez jamais seuls. »
Le président américain s’exprimait avant de se voir remettre, par Herzog, la plus haute distinction israélienne, la médaille présidentielle, Il a déclaré que recevoir la médaille d’honneur présidentielle israélienne était « l’un des plus grands honneurs de ma carrière, et je le dis du fond du cœur ».
Invitation à la Maison Blanche
Avant les discours, lors de leur rencontre en tête-à-tête, le président américain Joe Biden a dit au président Isaac Herzog qu’il était toujours disponible pour des entretiens téléphoniques et a invité Herzog à se rendre à la Maison Blanche, selon le bureau de Herzog.
Herzog a évoqué la question des Israéliens retenus en captivité par le groupe terroriste du Hamas à Gaza. Il a également exposé certaines de ses idées sur le changement climatique, issues du forum sur le climat fondé par le président.
Les deux hommes ont également parlé de leurs liens personnels avec l’Irlande et des membres de leurs familles respectives qu’ils ont tous deux rencontrés.
S’exprimant jeudi aux côtés du président américain Joe Biden à la résidence présidentielle à Jérusalem, le président Isaac Herzog, qui a cité la poésie irlandaise et la Torah, a déclaré que les États-Unis et Israël « sont unis dans leur opposition au terrorisme iranien et à sa volonté de se doter d’une capacité d’armement nucléaire, ce qui constitue la plus grande menace pour cette région, et peut-être pour le monde entier ».
Herzog a brossé le tableau d’un « ordre mondial remis en question », avec l’effet de la pandémie COVID-19 superposé à l’invasion russe de l’Ukraine. Il a souligné que des relations fortes entre Israël et les États-Unis sont essentielles à la stabilité, la paix et la prospérité régionales et mondiales.
« Ensemble, nous pouvons créer non seulement un nouveau Moyen-Orient, mais un Moyen-Orient renouvelable – un écosystème régional de paix durable », a déclaré Herzog.
« Sous votre direction, nous pouvons continuer à transformer notre région d’une source de tension mondiale à une source de stabilité et de progrès mondiaux. Le Moyen-Orient peut devenir un point de rencontre pour l’innovation climatique et la recherche médicale combinée, l’énergie propre et les échanges pacifiques entre les religions et les peuples. C’est la bénédiction que vous apporterez dans les prochains jours lors de vos réunions à Ryad. »
Herzog a salué également la position ferme de Biden contre l’antisémitisme et la délégitimation d’Israël.
Le président a conclu en révélant que lors de leur tête-à-tête, il a remis à Biden le procès-verbal de la rencontre de ce dernier avec l’ancien Premier ministre israélien Golda Meir il y a près de 50 ans, trouvé dans les archives nationales israéliennes.
« Le sénateur était plein de respect et d’admiration pour la Première ministre et a répété à plusieurs reprises qu’il était venu pour apprendre, mais, d’un autre côté, il était emporté par son enthousiasme », a écrit le diplomate qui a rédigé le procès-verbal.
« Votre plaidoyer inlassable en faveur du partenariat durable entre les États-Unis et Israël, en paroles et en actes, a véritablement résisté à l’épreuve du temps », a conclu Herzog.
Le président américain Joe Biden est arrivé à la résidence du président à Jérusalem en fin d’après-midi, où il a été accueilli sur le tapis rouge par le président Isaac Herzog et son épouse Michal, la première dame.
Il s’est ensuite entretenu avec des écoliers israéliens vêtus de blanc, qui agitaient vigoureusement des drapeaux israéliens et américains.
En entrant dans la résidence, Biden a enlacé Herzog avant de signer le livre d’or sur un bureau incrusté de nacre qui a appartenu au Premier ministre britannique Benjamin Disraeli.
« Bougie, mon ami », a écrit Biden dans le livre d’or de la résidence présidentielle, en utilisant le surnom de Herzog. « Merci pour tout ce que vous et votre famille avez fait pour approfondir le lien indéfectible entre nos deux grands pays. De nos racines irlandaises communes à notre amour partagé d’Israël, nous sommes unis de cœur et d’esprit. Puisse notre amitié perdurer et continuer à grandir ! »
Après avoir signé le livre d’or, Biden s’est arrêté devant les caméras et a souligné leurs liens communs avec l’Irlande, précisant que le grand-père de Herzog, le grand rabbin d’Irlande Isaac HaLevi Herzog, était connu sous le nom de « rabbin du Sinn Fein ».
Herzog a cité l’ancien président américain Ronald Reagan, qui avait déclaré, lors de sa rencontre avec l’ancien président Chaim Herzog – le père de l’actuel président – « C’est un grand jour pour les Irlandais. »