Herzog appelle à transformer le Moyen-Orient en un « écosystème de paix durable »
Le président israélien a remis à son homologue américain la médaille d’honneur présidentielle israélienne ; c'est « l’un des plus grands honneurs de ma carrière », a déclaré Biden
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
S’exprimant jeudi aux côtés du président américain Joe Biden à la résidence présidentielle à Jérusalem, le président Isaac Herzog, qui a cité la poésie irlandaise et la Torah, a déclaré que les États-Unis et Israël « sont unis dans leur opposition au terrorisme iranien et à sa volonté de se doter d’une capacité d’armement nucléaire, ce qui constitue la plus grande menace pour cette région, et peut-être pour le monde entier ».
Herzog a brossé le tableau d’un « ordre mondial remis en question », avec l’effet de la pandémie COVID-19 superposé à l’invasion russe de l’Ukraine. Il a souligné que des relations fortes entre Israël et les États-Unis sont essentielles à la stabilité, la paix et la prospérité régionales et mondiales.
« Ensemble, nous pouvons créer non seulement un nouveau Moyen-Orient, mais un Moyen-Orient renouvelable – un écosystème régional de paix durable », a déclaré Herzog.
« Sous votre direction, nous pouvons continuer à transformer notre région d’une source de tension mondiale à une source de stabilité et de progrès mondiaux. Le Moyen-Orient peut devenir un point de rencontre pour l’innovation climatique et la recherche médicale combinée, l’énergie propre et les échanges pacifiques entre les religions et les peuples. C’est la bénédiction que vous apporterez dans les prochains jours lors de vos réunions à Ryad. »
Herzog a salué également la position ferme de Biden contre l’antisémitisme et la délégitimation d’Israël.
Le président a conclu en révélant que lors de leur tête-à-tête, il a remis à Biden le procès-verbal de la rencontre de ce dernier avec l’ancien Premier ministre israélien Golda Meir il y a près de 50 ans, trouvé dans les archives nationales israéliennes.
« Le sénateur était plein de respect et d’admiration pour la Première ministre et a répété à plusieurs reprises qu’il était venu pour apprendre, mais, d’un autre côté, il était emporté par son enthousiasme », a écrit le diplomate qui a rédigé le procès-verbal.
« Votre plaidoyer inlassable en faveur du partenariat durable entre les États-Unis et Israël, en paroles et en actes, a véritablement résisté à l’épreuve du temps », a conclu Herzog.
Prenant la parole après son homologue, le président américain a promis qu’Israël ne sera jamais seul.
« Lorsque je regarde dans l’assistance, je vois des gens qui deviennent plus sûrs, plus intégrés, plus confiants… Une nation qui a forgé la paix auparavant, et qui le fera encore. »
Il a déclaré que recevoir la médaille d’honneur présidentielle israélienne était « l’un des plus grands honneurs de ma carrière ».
Biden a expliqué que son amour pour Israël était « profondément enraciné », par le biais de l’éducation reçue de son père, un « chrétien vertueux ».
« Israël et les États-Unis sont deux endroits construits sur l’espoir, le cran et la détermination », a dit Biden.
« Voir Israël prospérer, voir les rêves les plus fous des pères et mères fondateurs d’Israël se transformer en réalité, dont bénéficient aujourd’hui les enfants d’Israël, est pour moi proche du miracle. »