Le suspect du viol et du meurtre d’Ori Ansbacher subira un examen psychiatrique
Après qu'un tribunal a rejeté cette demande, un juge a accepté qu'Arafat Irfaiya, qui a reconnu avoir tué la jeune Israélienne, subisse une évaluation de ses capacités mentales
Un Palestinien accusé d’avoir violé et tué l’adolescente israélienne Ori Ansbacher en février devra subir une évaluation psychiatrique pour déterminer s’il est apte ou non à comparaître.
Arafat Irfaiya a été accusé d’actes de terrorisme dans le meurtre d’Ori Ansbacher dans une forêt de Jérusalem. Le 19 avril, les forces de sécurité israéliennes ont démoli sa maison, située dans la ville de Hébron, en Cisjordanie.
Un débat sur cette affaire est prévu la semaine prochaine, mais devrait désormais être reporté après que le tribunal de Jérusalem a autorisé que la santé mentale d’Irfaiya fasse l’objet d’une évaluation, selon une information du site Walla lundi. Les débats reprendront une fois les résultats obtenus.
L’avocat d’Irfaiya affirme que son client souffre de troubles mentaux. Cependant, le juge de la cour des magistrats de Jérusalem qui a présidé sa première audience de renvoi avait rejeté la demande d’évaluation psychiatrique.
La Haute Cour de justice avait invoqué cet élément pour rejeter une requête contre la démolition de sa maison, affirmant que rien ne suggérait qu’il souffrait de problèmes d’ordre mental.
Les procureurs ont accusé Irfaiya, 29 ans, d’avoir violé et tué dans un contexte terroriste Ori Ansbacher, une jeune femme de 19 ans originaire de l’implantation de Tekoa, le 7 février dernier.
Selon l’acte d’accusation déposé le 7 mars, Irfaiya est entré illégalement en Israël depuis la Cisjordanie au début du mois de février, armé d’un couteau.
Le jour du meurtre, Ansbacher, qui faisait du bénévolat dans la capitale, était allée marcher dans la forêt de Ein Yael, au sud de Jérusalem, et été tombée par hasard sur Irfaiya.
« Il est tombé sur Ansbacher et a décidé de la tuer parce qu’elle était juive », indique l’acte d’accusation. « Il a attaqué Ori avec une cruauté violente, et bien qu’elle a tenté de se débattre, il l’a neutralisée. Il l’a poignardée avec son couteau plusieurs fois, causant sa mort. »
Les procureurs affirment que les preuves ADN et le témoignage d’Irfaiya permettent de le confondre.
L’affaire avait déclenché un scandale dans le pays et le gouvernement avait, dans la foulée, approuvé la mise en application d’une loi permettant à Israël de défalquer des revenus fiscaux qu’il collecte pour le compte de l’Autorité palestinienne le montant que cette dernière verse aux terroristes palestiniens et à leurs familles.
La France a récemment demandé à l’État juif de rétablir le transfert de ce montant.