L’envoyé israélien en Suisse rappelé à l’ordre pour avoir cité Goering
Yigal Caspi avait utilisé une citation du criminel nazi pour critiquer implicitement la politique du gouvernement
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
L’ambassadeur d’Israël en Suisse fait face à une procédure disciplinaire avoir partagé un poste de Facebook qui utilisait une citation du criminel de guerre nazi Hermann Goering, apparemment pour critiquer le gouvernement israélien pour l’utilisation de tactiques de peur pour contrôler la population.
Yigal Caspi, qui a failli être limogé il y a quelques mois pour avoir retweeté des messages critiquant le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d’autres ministres de son gouvernement, a rapidement effacé le post et a présenté ses excuses, mais a néanmoins été convoqué au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, a rapporté mardi le site d’information Ynet.
Goering – le fondateur de la Gestapo, la police secrète nazie, était la personne qui a ordonné au chef de la police de sécurité nazi Reinhard Heydrich d’organiser et de coordonner une « solution finale » à la « question juive ».
Il était le nazi avec le grade le plus élevé au banc des accusés au procès de Nuremberg, établi par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale, où il a évité la peine de mort en se suicidant avec une pilule de cyanure.
Il a dit au procès : « Les peuples peuvent toujours être manipulés par les dirigeants. C’est facile. Tout ce que vous avez à faire est de leur dire qu’ils sont attaqués et dénoncer les pacifistes pour manque de patriotisme et qu’ils mettent le pays en danger. Cela fonctionne de la même manière dans tous les pays. »
Caspi a utilisé son compte personnel de Facebook pour partager le message de quelqu’un d’autre qui comportait une traduction en hébreu de cette citation. L’initiateur du post avait ajouté les mots « Nous sommes sur la bonne voie … »
En février, Caspi avait retweeté des critiques contre le ministre des Affaires étrangères d’alors Avigdor Liberman et contre le discours de Netanyahu au Congrès américain. Liberman a ordonné une audience qui a abouti à un blâme, mais il aurait pu conduire à son limogeage.
Les règlements de la fonction publique interdisent aux fonctionnaires d’exprimer une opinion politique personnelle, en particulier ceux qui travaillent pour le ministère des Affaires étrangères.