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Les anciens de l’administration Obama implorent Trump de maintenir l’accord nucléaire iranien

“Directement ou indirectement, dissoudre cet accord est la pire chose que l’on puisse faire pour la sécurité intérieure américaine”, a déclaré Wendy Sherman, ancienne négociatrice en chef de l'accord

Eric Cortellessa couvre la politique américaine pour le Times of Israël

Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, D.C., le 28 juin 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)
Le président américain Donald Trump à la Maison Blanche, à Washington, D.C., le 28 juin 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)

WASHINGTON – Alors que les États-Unis arrivent à une date limite critique pour l’Iran, d’anciens responsables de l’administration Obama sont extrêmement préoccupés du sort de l’accord sur le nucléaire iranien sous la présidence de Donald Trump.

Jeudi, Trump devra décider s’il lève les sanctions économiques imposées à Téhéran, dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien.

S’il le fait – comme on peut s’y attendre – ce sera la deuxième fois que Trump prend une telle mesure depuis son arrivée au pouvoir. C’est une procédure qu’il doit répéter tous les 120 jours. S’il ne le fait pas, ce sera considéré comme une violation américaine du pacte, qu’il a souvent traité de pire accord jamais négocié.

(Les États-Unis ont imposé de nouvelles sanctions à différentes instances iraniennes et à des individus en février après que Téhéran a défié une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU en testant des missiles balistiques.)

Mais Trump ayant envoyé des messages peu subtils laissant comprendre qu’il cherche à annuler cet accord, ceux qui ont été impliqués dans la négociation de celui-ci ont lancé des avertissements sur ce que la dissolution signifierait pour la crédibilité américaine et la stabilité régionale.

L'ancienne sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques, Wendy Sherman, à Jérusalem, le 22 février 2014. (Crédit : capture d'écran YouTube/Ambassade des Etats-Unis à Tel Aviv)
L’ancienne sous-secrétaire d’Etat aux Affaires politiques, Wendy Sherman, à Jérusalem, le 22 février 2014. (Crédit : capture d’écran YouTube/Ambassade des Etats-Unis à Tel Aviv)

« Directement ou indirectement, dissoudre cet accord est la pire chose que l’on puisse faire pour la sécurité intérieure américaine », a déclaré Wendy Sherman, ancienne sous-secrétaire d’État, qui était négociatrice en chef de cet accord.

« Si l’accord est dissous, à cause d’une violation substantielle ou à cause de mesures prises qui pousseraient l’Iran à en sortir, il est évident que l’Iran sera de retour sur le marché pour obtenir potentiellement une nouvelle arme nucléaire et [l’Agence internationale de l’Énergie atomique] perdra toute sa visibilité sur le programme. »

Mardi, Netanyahu a déclaré que selon Israël, cet accord sur le nucléaire doit être révisé ou dissous.

« Dans le cas de l’Iran, il peut y avoir eu de nouvelles informations sur la position israélienne supposée vis-à-vis de l’accord sur le nucléaire de l’Iran. Laissez-moi profiter de cette occasion pour éclaircir les choses. Je serai direct : c’est un mauvais accord, il peut être révisé ou annulé. C’est la position d’Israël », a dit Netanyahu depuis l’Argentine.

D’autres dirigeants mondiaux, signataires de cet accord, ont indiqué qu’ils ne sont pas ouverts à la renégociation. « La France ne soutient pas la réouverture de l’accord. Il doit être rigoureusement mis en œuvre tel quel », a déclaré Gérard Araud, ambassadeur français aux Etats-Unis sur Twitter mardi. « Combien de fois faut-il le dire ? »

Le président iranien Hassan Rouhani doit prendre la parole à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine.

« Je pense que ce sera intéressant de voir ce qui se passe la semaine prochaine à l’Assemblée générale des Nations unies, quand tout le monde sera au même endroit en même temps, y aura-t-il davantage de discussions concernant cet accord », a dit Sherman au Times of Israël mercredi.

« Nombres d’entre nous ont parlé [aux Iraniens] à plusieurs occasions depuis l’accord, et ils suivent très certainement ce qu’il se passe ici avec attention. »

Colin Kahl, qui a été assistant de l’ancien président Barack Obama et le conseiller à la sécurité nationale pour l’ancien vice-président Joe Biden, a qualifié la « stratégie à court terme de l’Iran » de réaction aux fanfaronnades de Trump comme un moyen de créer des désaccords entre les États-Unis et l’Europe.

« Au final, cela pourrait servir les intérêts de l’Iran », a-t-il dit au Times of Israël mercredi. « Mais je pense que la question qui se pose désormais est de savoir si, bien qu’il s’agisse de leur stratégie à court-terme, est-elle politiquement viable à long-terme ? »

Hassan Rouhani, le président iranien, pendant un discours télévisé à Téhéran, le 20 mai 2017. (Crédit : Atta Kenare/AFP)
Hassan Rouhani, le président iranien, pendant un discours télévisé à Téhéran, le 20 mai 2017. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

Si l’Amérique est perçue comme un saboteur de l’accord, Kahl assure que cela « donnera des munitions aux fanatiques pour matraquer Rouhani et discréditer les réformistes et les pragmatistes du système iranien. »

« Leur propre politique intérieure, a-t-il ajouté, peut rendre viable le fait de rester dans cet accord, ou pourrait leur demander de prendre des mesures réciproques dans une sorte de ‘coopération-réciprocité-pardon’ pour riposter, et cela place un poids supplémentaire sur cet accord, et cela revient à le dénouer. »

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