Les Etats-Unis demandent 3 à 4 mois pour présenter un plan de paix, selon un conseiller d’Abbas
Selon Nabil Shaath, les Palestiniens ont fait part de leurs demandes, mais la délégation dirigée par Kushner n'a abordé aucune d'entre elles spécifiquement
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
La délégation américaine qui a rencontré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas la semaine dernière a demandé une « période de grâce » de trois à quatre mois pour présenter un accord de paix et n’a abordé aucune demande spécifique des Palestiniens, a expliqué lundi le conseiller aux Affaires étrangères d’Abbas, Nabil Shaath.
Jared Kushner, conseiller de la Maison Blanche, et son équipe ont rencontré Abbas à Ramallah jeudi, lors d’une seconde visite auprès du président de l’AP, qui avait pour objectif d’ouvrir la voie à une reprise des négociations de paix avec les Israéliens.
Shaath, qui s’est exprimé sur la station de radio officielle de l’AP, Voix de Palestine, a indiqué que la délégation américaine, qui comprenait également l’envoyé pour la paix du président Donald Trump Jason Greenblatt et la vice-conseillère à la sécurité nationale en charge de la stratégie Dina Powell, n’a rien apporté de nouveau et qu’elle avait demandé un délai supplémentaire pour produire un plan de paix.
« La délégation américaine a demandé aux dirigeants [palestiniens] d’accorder à l’administration américaine une période de grâce de trois à quatre mois pour présenter un plan », a dit Shaath, selon un résumé de ses déclarations parues sur le média officiel de l’AP, Wafa.
« La délégation américaine, a ajouté Shaath, n’a fait part d’aucun positionnement de soutien ou de rejet au sujet des demandes palestiniennes. »
Shaath, ancien négociateur palestinien, a expliqué que les Palestiniens avaient dit à la délégation américaine que ces demandes sont « la fin de l’occupation, l’établissement d’un état palestinien indépendant dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale et la résolution de toutes les questions de statut permanent, notamment le droit au retour des réfugiés palestiniens. »