Les États-Unis détruisent missiles et drones houthis sur fond de nouvelle escalade
Le CENTCOM a, entre autres, détruit un drone "lancé depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis vers le détroit de Bab el-Mandeb" et un "bateau de patrouille" des Houthis en mer Rouge
Les États-Unis ont détruit quatre drones et deux missiles balistiques anti-navires dans des zones du Yémen contrôlées par les Houthis, a annoncé vendredi l’armée américaine, sur fond de nouvelle escalade avec ce mouvement proche de l’Iran.
Au pouvoir dans une bonne partie du Yémen en guerre depuis leur prise de la capitale Sanaa en 2014, les Houthis ont multiplié ces derniers mois les attaques contre des navires en mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, voies maritimes stratégiques, affirmant ainsi soutenir les habitants de Gaza dans le cadre de la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Les forces américaines « ont réussi à détruire quatre drones et deux missiles balistiques anti-navires dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis », a affirmé sur X le Commandement central des États-Unis (CENTCOM).
Elles ont également détruit un drone « lancé depuis une zone du Yémen contrôlée par les Houthis vers le détroit de Bab el-Mandeb » ainsi qu’un « bateau de patrouille » des Houthis en mer Rouge, a ajouté le CENTCOM.
Ce matériel militaire représentait une « menace imminente » pour les États-Unis et les navires marchands dans la région, a-t-il justifié, dans une formule habituelle depuis que les forces américaines mènent ce type d’opérations contre les Houthis.
Ces derniers ont par ailleurs « lancé quatre missiles balistiques anti-navires » en mer Rouge au cours des dernières 24 heures, a indiqué le CENTCOM.
Les Houthis avaient annoncé plus tôt « deux opérations en mer Rouge visant deux navires », via leur chaîne de télévision Al-Masirah.
Ils ont également assuré sur cette chaîne que des frappes américano-britanniques avaient touché Sanaa et Hodeida, deux zones contrôlées par les Houthis.
Elles n’ont pas été confirmées par les États-Unis ou le Royaume-Uni. Les armées américaine et britannique avaient en revanche confirmé la semaine dernière des frappes contre 13 sites des Houthis visant à prévenir de futures attaques.
Les Houthis avaient réagi en promettant de « répondre à l’escalade par l’escalade ».
Cette montée de tension survient au moment où les Houthis ont arrêtés des employés d’organisations internationales au Yémen, dont 11 travaillant pour l’ONU, selon des ONG et les Nations unies.
Malgré une relative accalmie ces derniers mois, la guerre se poursuit au Yémen entre les Houthis, soutenus par l’Iran, et les forces pro-gouvernement appuyées depuis 2015 par une coalition dirigée par l’Arabie saoudite.