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Les feux en Australie ont projeté autant de fumée qu’une éruption volcanique

Un chercheur de l'Institut Weizmann à Rehovot a pu prouver l'existence de cette fumée dans la stratosphère de janvier à juillet 2020 grâce à des observations satellites

Un pompier passe devant des arbres en feu pendant une bataille contre des feux de brousse autour de la ville de Nowra dans l'État australien de Nouvelle-Galles du Sud le 31 décembre 2019. (Crédit : SAEED KHAN / AFP)
Un pompier passe devant des arbres en feu pendant une bataille contre des feux de brousse autour de la ville de Nowra dans l'État australien de Nouvelle-Galles du Sud le 31 décembre 2019. (Crédit : SAEED KHAN / AFP)

Les incendies qui ont ravagé l’Australie en 2019-2020 ont été si massifs qu’ils ont projeté autant de fumée dans la stratosphère qu’une importante éruption volcanique, avec des conséquences importantes pour le climat, selon une étude publiée jeudi dans la revue Science.

La stratosphère est la deuxième couche constituant l’atmosphère, au-dessus de la troposphère (dans laquelle nous vivons).

« Nous avons été extrêmement surpris » par ces résultats, a confié à l’AFP Ilan Koren, l’un des deux co-auteurs de l’étude et professeur à l’Institut Weizmann des Sciences à Rehovot, en Israël.

La quantité de fumée est comparable à celle entraînée par l’éruption du mont Pinatubo en 1991 aux Philippines, la deuxième plus grosse éruption au 20e siècle.

La fumée « a quitté l’Australie par l’est, et est revenue sur l’Australie depuis l’ouest au bout de deux semaines, c’est incroyable », a déclaré le chercheur. « Je n’ai jamais vu une telle injection (de fumée) dans la stratosphère. »

Un pompier australien arrose des arbres pour protéger des maisons avoisinantes des feux de forêts à proximité de la ville de Nowra dans l’état de South Wales, le 31 décembre 2019. Les incendies ont conduit à l’évacuation des zones populaires des touristes dans l’État. (Saeed Kahn/AFP)

Elle a atteint cette hauteur à cause d’une combinaison de trois facteurs, selon l’étude. D’abord, l’intensité des feux. Ensuite, le fait qu’une partie d’entre eux aie été située très au sud, là où la limite entre la troposphère et la stratosphère est plus basse. Enfin, car ils se situaient également près d’une région de fortes tempêtes, ce qui a contribué à élever les fumées en altitude.

Le fait qu’elles aient atteint cette hauteur est crucial : dans l’atmosphère basse, la fumée ne subsiste que quelques jours ou semaines. « Mais lorsqu’elle atteint la stratosphère, elle reste entre plusieurs mois ou années », explique Ilan Koren.

De plus, les vents y sont plus forts, ce qui a pour conséquence de diffuser la fumée loin et vite.

« Ce qu’on obtient, c’est une fine couverture de fumée qui couvre tout l’hémisphère sud pendant de nombreux mois », résume M. Koren.

Les chercheurs ont pu prouver l’existence de cette fumée de janvier à juillet 2020, soit pendant six mois, grâce à des observations satellites. Ensuite, il devient trop difficile de séparer ces fumées d’autres sources, mais selon Ilan Koren, elles subsistent « très probablement » en partie encore aujourd’hui.

Cette couche de fumée a pour principal effet de refléter et renvoyer une partie du rayonnement solaire : « Cela a clairement un effet refroidissant », notamment sur les océans situés en dessous, dit le chercheur. Avec potentiellement de lourdes conséquences, par exemple sur les algues qui font de la photosynthèse, particulièrement présentes dans l’hémisphère sud, ajoute-t-il.

Par ailleurs, une partie du rayonnement peut-être absorbé par la fumée, et provoquer au contraire un réchauffement localisé, dont les conséquences « ne sont pas encore claires ».

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