Les groupes libéraux pro-Israël au Congrès : N’entravez pas l’accord iranien
J Street et Americans for Peace Now mettent en garde contre les « dispositions empoisonnées et les mesures qui exigeront que l’on rapplique des sanctions »

WASHINGTON – Deux groupes conciliateurs pro-Israël ont ajouté leur signature sur une lettre adressée au Congrès, lui demandant expressément de ne pas entraver à l’accord du nucléaire iranien.
La lettre a été délivrée vendredi aux dirigeants du Congrès, et adressée en copie à tous les membres de la Chambre des Représentants et aux Sénateurs contre les « dispositions empoisonnées et les mesures qui exigeraient que l’on réimpose les sanctions, préalablement levée par le Plan d’action conjoint, bien que les justifications soient différentes. »
Le Plan d’action global conjoint est le nom officiel de l’accord atteint l’an dernier entre les six grandes puissances mondiales, et dirigé par les États-Unis et l’Iran, qui allège les sanctions en échange d’une diminution du développement nucléaire en Iran.
La lettre a été écrite à l’initiative du Conseil National irano-américain. Parmi les signataires figurent J Street et Americans for Peace Now, des groupes de pression juifs libéraux pour la paix au Moyen Orient.
Cette lettre visent les propositions des républicains pour ajouter des sanctions à l’Acte sur les sanctions iraniennes, en vigueur jusqu’à la fin de cette année.
Les démocrates du Congrès veulent ré-autoriser cette loi comme une manière de mettre en garde l’Iran sur la vigilance des États-Unis à propos de l’accord. Ils s’opposent cependant à la mise en place de nouvelles sanctions.
L’administration d’Obama ne s’y oppose pas – la loi prévoit que le président a le droit de renoncer aux sanctions – mais dit aussi que la ré-autorisation n’est pas nécessaire pour réimposer les sanctions, si l’Iran venait à ne pas tenir ses engagements. Hillary Clinton, la candidate démocrate à la présidentielle s’est également montrée en faveur d’un ré-autorisation propre, à savoir, sans nouvelles sanctions.
« De nombreux efforts ont été mis en œuvre pour fragiliser la confiance dans le Plan d’action conjoint, à la fois de la part des opposants au plan d’action au sein du Congrès et de la part des partisans en Iran » peut-on lire dans la lettre. « Une extension dans la loi ne doit pas se transformer en opportunité pour les opposants aux Plan d’action conjoint à contester à nouveau l’accord ou à le renégocier. »