Israël en guerre - Jour 650

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L’Espagne revient sur l’achat de missiles antichars à l’entreprise israélienne Rafael

Le retrait de l'accord qui portait sur cet achat d'armement intervient alors que Madrid réclame des sanctions et un embargo sur les armes à l'encontre d'Israël en raison de la guerre de Gaza

Le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à gauche) et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez se saluant après une déclaration commune, au palais de la Moncloa, à Madrid, en Espagne, le 19 septembre 2024. (Crédit : Paul White/AP)
Le dirigeant de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à gauche) et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez se saluant après une déclaration commune, au palais de la Moncloa, à Madrid, en Espagne, le 19 septembre 2024. (Crédit : Paul White/AP)

L’Espagne a annulé un autre contrat d’armement avec Israël, a déclaré mardi le ministère espagnol de la Défense, confirmant les informations transmises par les médias locaux, alors que Madrid et d’autres gouvernements européens ont demandé que des sanctions soient prises à l’encontre de Jérusalem en raison de la guerre de Gaza.

L’annulation concerne l’achat de systèmes de missiles antichars de type SPIKE LR2, d’une valeur estimée à 285 millions d’euros. Ces systèmes auraient été développés en Espagne par Pap Tecnos, une filiale de l’entreprise israélienne Rafael Advance Defense Systems, selon la presse locale.

L’accord prévoyait l’acquisition, par Madrid, de 168 lanceurs et de 1 680 missiles, selon le quotidien israélien Globes, qui a ajouté que l’Espagne pourrait acheter des missiles Javelin de fabrication américaine à la place.

L’accord avec Rafael avait été finalisé quatre jours avant l’attaque sanglante commise par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023. Ce jour-là, des milliers de terroristes avaient envahi le sud du pays, massacrant plus de 1 200 personnes et prenant 251 personnes en otage. Ce pogrom avait été à l’origine de la guerre de Gaza.

Répondant aux informations espagnoles qui laissaient entendre que l’accord avait été abandonné, Rafael a déclaré que l’entreprise n’avait pas connaissance de ce renoncement de la part de Madrid.

Au mois avril, l’Espagne avait annulé une commande de 15 millions de balles fabriquées par Israël. Le gouvernement du Premier ministre Pedro Sanchez avait été brièvement déstabilisé après avoir annoncé que l’achat se poursuivrait, alors qu’il avait auparavant promis d’annuler l’accord. Sanchez avait finalement annulé la vente après que ses partenaires de la coalition de gauche dure ont menacé de démissionner.

Un missile anti-char Spike lancé, sur une photo publiée le 9 avril 2023. (Crédit : Rafael Advanced Systems)

L’Espagne critique depuis longtemps la politique menée par Israël à l’égard des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie. S’exprimant devant le parlement espagnol le mois dernier, Sanchez a qualifié Israël « d’État génocidaire ».

Son ministre des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, a dit aux journalistes, le mois dernier, que l’Espagne demanderait la « suspension immédiate » de l’accord de coopération entre l’Union européenne et Israël et qu’elle exhorterait ses partenaires à imposer un embargo sur les armes à Israël.

L’UE a entamé, le mois dernier, une révision de son accord de coopération avec Israël, alors que l’État juif a lancé une nouvelle offensive à Gaza qui vise à conquérir 75 % de la bande. Cette nouvelle offensive s’est accompagnée d’un plan de distribution de l’aide soutenu par les États-Unis et Israël – un plan dont l’objectif est de contourner le Hamas – après deux mois de blocage de l’entrée de l’assistance au sein de l’enclave côtière.

L’Espagne avait déjà scandalisé Jérusalem en reconnaissant l’existence d’un État palestinien au mois de mai 2024, conjointement avec l’Irlande et la Norvège, qui se sont également montrées très critiques à l’égard de la politique d’Israël dans les territoires palestiniens.

Dans le contexte du blocage de l’aide et de la reprise de l’offensive, les pays qui entretenaient des liens plus étroits avec Israël ont également intensifié leurs critiques à l’égard de la guerre à Gaza.

Le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas (à gauche) et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez se saluant après une déclaration commune, au palais de la Moncloa, à Madrid, en Espagne, le 19 septembre 2024. (Crédit : Paul White/AP)

Le président français Emmanuel Macron a récemment indiqué que son pays reconnaîtrait également un État palestinien. Macron, qui avait exprimé, l’année dernière, son soutien à un embargo sur les armes à destination d’Israël, a également été accusé par Jérusalem d’empêcher les entreprises d’armement israéliennes de tenir des stands dans les expositions d’armes françaises.

L’Allemagne, le plus grand fournisseur d’armes d’Israël après les États-Unis, a également durci le ton contre la guerre à Gaza. Le mois dernier, le chancelier Friedrich Merz a déclaré que la conduite d’Israël « n’est plus compréhensible ».

Son ministre des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a menacé de prendre des mesures contre Israël et il a déclaré, la semaine dernière, que Berlin déciderait d’approuver ou non de nouvelles livraisons d’armes sur la base d’une évaluation de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

Le Canada, l’Australie et le Royaume-Uni ont également menacé de prendre des « mesures concrètes » à l’encontre d’Israël si le pays ne mettait pas fin à la guerre et s’il n’augmentait pas le flux d’aide vers Gaza. Le Canada et le Royaume-Uni ont déjà suspendu certaines licences d’exportation d’armes vers Israël.

Le Royaume-Uni a également gelé les négociations commerciales avec Israël en raison de la décision « indéfendable », selon Londres, d’étendre la guerre à Gaza et d’interrompre l’acheminement de l’aide vers la bande. Le Canada, quant à lui, a confirmé lundi qu’il enquêtait sur les crimes de guerre commis à Gaza.

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