Liam Shrem, 25 ans : étudiant en 3e année de commerce, « un jeune homme plein de rêves »
Assassiné par des terroristes du Hamas alors qu'il tentait de fuir la rave-party Supernova, le 7 octobre dernier
Liam Shrem, 25 ans, originaire de Tel Aviv, a été assassiné par des terroristes du Hamas au festival de musique Supernova le 7 octobre dernier.
Il laisse derrière lui ses parents, Simona et Dudi, ainsi que ses oncles et tantes.
Sa mère, Simona Shrem, est une productrice d’événements très connue en Israël. Elle a raconté que Liam et ses amis – Yonatan Zeidman et Ilai Baram – étaient arrivés à la rave peu avant le début des tirs de roquettes. Ils ont été tués tous les trois alors qu’ils tentaient de fuir le site de la rave.
Simona a confié au quotidien israélien Maariv qu’elle était en ligne avec eux « jusqu’à 30 secondes avant qu’ils ne soient tués. Ils étaient heureux, ils ne savaient pas ce qui se passait, et c’est ce qui me réconforte, c’est ce qui me donne de la force », a-t-elle déclaré, précisant qu’une cellule de terroristes avait tiré sur les trois jeunes hommes depuis le bord de la route.
« Liam était un garçon heureux, il ne s’est pas endormi triste une seule fois en 26 ans. Il se couchait heureux et se réveillait heureux. C’était un enfant qui avait plein de rêves », a-t-elle indiqué au quotidien. Elle a raconté que celui-ci avait souhaité servir dans une unité de combat de Tsahal et que, comme il était fils unique, sa mère devait approuver un tel choix, ce qu’elle a refusé de faire pendant six mois avant de céder.
Après son service obligatoire dans le bataillon Netzah Yehuda, Liam a voyagé dans le monde entier puis il est revenu poursuivre des études d’administration commerciale à l’université Reichman, où il devait commencer sa troisième année. Il avait par ailleurs décroché un stage chez Pricewaterhouse Coopers et menait également sa propre initiative, appelée Splash Project, destinée à inviter des artistes locaux à peindre des terrains de sport et des centres communautaires dans tout le pays. Sa mère s’est engagée à poursuivre cette initiative en sa mémoire.
Simona a confié au magazine Laïsha qu’elle n’était pas en colère et qu’elle n’exigeait pas de réponses sur la mort de son fils, mais qu’elle essayait de vivre avec son chagrin : « Chaque matin, je me réveille, je vais dans sa chambre, je sens l’odeur de ses draps, je crie, je pleure, puis je reviens à la réalité », a-t-elle déclaré. « Le chagrin que je ressens est profond et je ne peux pas l’expliquer. »
Dans une vidéo commémorative pour la Treizième chaîne, son ami proche Ben Savir a rendu hommage à son « cher ami, un personnage extraordinaire. »
Ben a raconté qu’il avait connu Liam alors qu’ils étaient enfants, mais qu’ils s’étaient rapprochés a Reichman : « Dès le premier jour de cours, nous nous sommes accrochés l’un à l’autre et nous ne nous sommes pas lâchés jusqu’à il y a un mois », a-t-il dit. « Même si tu n’avais que six mois de plus que moi, tu étais comme un grand frère pour moi, et notre relation était basée sur le fait que tu me conseillais et me guidais, mais surtout que tu te moquais de moi ».
Il ajoute que Liam et lui avaient un esprit de « compétition sain ». « Nous n’étions jamais jaloux l’un de l’autre, mais nous nous poussions mutuellement à nous améliorer. Tes aspirations, tes objectifs, tes réussites étaient uniques et, pour moi, ils reflétaient en quelque sorte la manière de penser et de se comporter d’une personne qui réussit », a-t-il expliqué. « Tu étais l’une des rares personnes de mon âge que j’admirais. J’ai beaucoup appris de toi, et j’ai l’impression que j’apprends encore de toi aujourd’hui, même si tu n’es plus là »