Liban : deux terroristes du Hezbollah tués dans des frappes israéliennes
En réponse, le mouvement terroriste libanais a lancé des roquettes et des drones sur le nord d'Israël ; aucun blessé selon Tsahal
Le groupe terroriste du Hezbollah libanais a annoncé mercredi la mort de deux de ses membres dans des frappes israéliennes au Sud-Liban.
Le mouvement chiite pro-iranien cible Israël, de façon quotidienne depuis le lendemain du pogrom du 7 octobre, que le Hamas et ses complices ont mené dans le sud d’Israël, pour soutenir le Hamas palestinien.
Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza devraient reprendre jeudi à Doha, sur fond d’efforts diplomatiques pour éviter un conflit régional.
« Le raid […] de l’ennemi israélien sur la localité de Marjayoun a fait un mort et neuf blessés dont un enfant de 3 ans », a indiqué le mouvement dans un communiqué, revoyant à la baisse un précédent bilan, l’une des deux victimes annoncées mortes à Marjayoun ayant été « réanimée », selon cette source.
Une deuxième personne a été tuée dans une frappe israélienne sur la localité frontalière de Blida, selon le ministère.
Dans la soirée, l’armée israélienne a déclaré que son aviation avait « frappé des structures militaires du Hezbollah », notamment dans la région de Blida et « éliminé deux terroristes du Hezbollah dans la région de Marjayoun ».
De son côté, l’Agence nationale d’information ANI a fait état d’une frappe de drone israélienne visant une voiture sur la place centrale de Marjayoun, un quartier généralement animé abritant des magasins, et d’un autre raid visant Blida.
Plus tôt mercredi, 17 personnes ont été blessées par une frappe israélienne près de la ville de Tyr (Sud-Liban), selon le mouvement.
En représailles à cette frappe et à celle de Blida, le Hezbollah, qui a annoncé dans la soirée la mort de deux de ses combattants tués par des tirs israéliens, a dit avoir lancé des roquettes et des drones sur le nord d’Israël.
L’armée israélienne n’a pas fait état de blessés, les « projectiles » étant tombés dans une « zone dégagée ».
Les violences transfrontalières ont été exacerbées par l’assassinat par Israël, fin juillet, du chef militaire de la formation libanaise à Beyrouth, et celui du chef du Hamas à Téhéran, imputé à Israël par l’Iran mais non-confirmé par Jérusalem.
Jurant de les venger, l’Iran et le Hezbollah ont menacé Israël de représailles.
En Israël et sur le plateau du Golan, 22 militaires et 26 civils ont été tués depuis le 8 octobre, selon les autorités israéliennes.
Au Liban, au moins 570 morts ont été dénombrés, pour la plupart des éléments du Hezbollah mais également au moins 118 civils, selon un décompte de l’AFP.
Le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné doit se rendre à Beyrouth jeudi « dans le cadre des efforts diplomatiques en cours en faveur de la désescalade dans la région », a annoncé son ministère.
Cette visite intervient après celle de l’émissaire du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, qui a déclaré qu’il n’y avait « plus de temps à perdre » pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.