Liban : le président du Parlement accuse Israël de « convoiter ses eaux »
Lors d’une visite en Irak, Nabih Berry a ajouté que le Liban ne céderait « pas une goutte d'eau » à l'Etat hébreu
Nabih Berry, président du Parlement libanais, se trouve actuellement en visite officielle à Bagdad, en Irak. Ce dimanche, le responsable a rencontré le chef du gouvernement irakien, Adel Abdel Mahdi.
Lors de leur entretien, Nabih Berry a accusé Israël de « convoiter les eaux libanaises où se trouvent des ressources gazières », indiquant avoir assuré au secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo que le Liban ne céderait ‘pas une goutte d’eau’ à l’Etat hébreu, » a rapporté le site L’Orient-Le Jour.
« L’ennemi israélien convoite notre eau – mais nous n’en céderons pas une seule goutte, et c’est ce que j’ai affirmé au secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, » a-t-il ajouté. « Et comme nous avons pu vaincre Israël grâce à notre unité, nous pourrons le faire également contre le terrorisme et Daech. Sans cette unité nationale, la victoire aurait été plus difficile, voire impossible, » a-t-il expliqué.
En février dernier, le président du Parlement libanais avait déjà affirmé que l’exploration pétrolière et gazière d’Israël dans la Méditerranée violait les frontières maritimes du Liban.
Cette décision « est une attaque à l’encontre de la souveraineté libanaise et cible notre richesse pétrolière et nos eaux [territoriales], » avait-il ajouté.
En question, une zone triangulaire d’environ 860 km² de la Méditerranée où des réserves de gaz et de pétrole pourraient générer jusqu’à 600 milliards de dollars pendant les prochaines décennies.
Le triangle aboutit à Rosh Hanikra, une ville israélienne proche de la frontière libanaise, et s’étend jusque dans les eaux territoriales économiques de Chypre.
Le sujet a refait surface quand Chypre et Israël ont signé un accord pour leur frontière maritime en 2010, a indiqué le quotidien Globes, même s’il a été largement ignoré à l’époque.
Le droit international appelle les pays voisins se trouvant dans une telle situation à conclure un accord sur leurs frontières maritimes en faisant des compromis, ce qu’Israël et le Liban n’ont pas été en mesure de faire.