Liban : saisie de captagon dans des caisses de thé destinées à l’Arabie saoudite
Les comprimés étaient cachés dans sept tonnes de thé dissimulés dans des caisses en carton

Le ministre libanais de l’Intérieur a annoncé mardi la saisie d’une nouvelle cargaison de comprimés de captagon, drogue constituée d’amphétamines, dissimulés dans des caisses de thé destinées à l’Arabie saoudite.
« Un travail minutieux a conduit à la saisie d’une cargaison de captagon, en route vers le Togo », a annoncé Bassam Al-Mawlawi lors d’une conférence de presse, précisant que la cargaison devait ensuite être transférée vers l’Arabie saoudite.
Les comprimés de captagon étaient cachés dans sept tonnes de thé dissimulés dans des caisses en carton, selon le ministre. Il a précisé que la cargaison était partie du port de Beyrouth et qu’elle a été récupérée dans les eaux territoriales libanaises.
L’opération n’aurait pas réussi sans « le suivi et le travail sérieux » des Forces de sécurité intérieure, a tenu à souligner le ministre qui a annoncé cette saisie en conférence de presse.

Le Liban a récemment intensifié ses efforts pour déjouer les opérations de trafic de captagon, après des critiques des pays du Golfe accusant Beyrouth d’inaction.
Le ministre avait annoncé le 29 décembre la saisie d’une importante cargaison de captagon dissimulée dans des caisses d’oranges au port de Beyrouth.

Le 23 décembre, la police de Dubaï avait annoncé l’arrestation de quatre personnes pour avoir tenté d’introduire en contrebande dans l’émirat plus d’un million de comprimés de captagon dissimulés dans des faux citrons, dont les boîtes portaient la mention « produits du Liban » selon les images diffusés de l’opération.
En avril, l’Arabie saoudite avait annoncé la suspension des importations de fruits et de légumes en provenance du Liban après une saisie de plus de cinq millions de pilules de captagon dissimulées dans des grenades.
Le captagon est une amphétamine tirée d’un ancien médicament psychotrope, selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
Cette drogue, fabriquée notamment en Syrie, mais aussi au Liban et en Irak, est essentiellement exportée vers l’Arabie saoudite.