Israël en guerre - Jour 528

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Licencié, Sadiq ne regrette pas d’avoir envisagé des négociations Israël-Soudan

Haidar Badawi Sadiq, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, a déclaré qu'il assumait ses déclarations et qu'il regrettait la réaction de Khartoum

Le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Haidar Badawi Sadiq a été licencié le 19 août 2020, un jour après avoir exprimé son soutien à la paix avec Israël. (Capture d'écran : YouTube)
Le porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères Haidar Badawi Sadiq a été licencié le 19 août 2020, un jour après avoir exprimé son soutien à la paix avec Israël. (Capture d'écran : YouTube)

Jeudi, l’ancien porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne regrettait pas d’avoir confirmé l’existence de négociations de normalisation des relations entre Khartoum et Jérusalem. Cette révélation avait entraîné son licenciement plus tôt cette semaine.

« Je ne regrette rien du tout », a déclaré Haidar Badawi Sadiq à la chaîne publique Kan dans un entretien.

Sadiq a été licencié mercredi, un jour après avoir déclenché une tempête diplomatique en évoquant publiquement les négociations de normalisation avec Israël, apparemment sans en avoir l’autorisation.

Sadiq a déclaré mardi à Sky News Arabia que le Soudan cherchait à établir des relations avec Israël. Il avait prédit qu’un traité entre Jérusalem et Khartoum pourrait être signé d’ici la fin de l’année ou au début 2021.

Ses commentaires sont intervenus en pleines spéculations selon lesquelles d’autres pays pourraient bientôt rejoindre les Emirats arabes unis et signer un accord de normalisation avec Israël.

L’agence de presse soudanaise officielle a rapporté que, le lendemain, le ministre des Affaires étrangères Omar Qamar al-Din Ismail avait « publié une décision relevant Sadiq de ses fonctions ».

Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan, chef du conseil militaire, s’exprime lors d’un rassemblement soutenu par l’armée, dans le district d’Omdurman, à l’ouest de Khartoum, au Soudan, le 29 juin 2019. (AP Photo/Hussein Malla)

S’exprimant au micro de Kan, Sadiq a déclaré qu’il était lassé que les négociations avec Israël ne soient seulement confirmées par des sources extérieures. Quand il a été interrogé par des journalistes locaux pour commenter la déclaration du ministre des Renseignements Eli Cohen que des liens officiels pourraient être signés entre les deux pays d’ici la fin de l’année, l’ancien porte-parole a décidé qu’il ne pouvait plus garder le silence.

Sadiq a dit qu’il assumait sa prise de parole et qu’il pensait qu’il était important que la question soit mise sur la place publique.

« Nous devons agir pour créer un débat public sur cette question, afin que [les négociations] puissent avoir lieu publiquement », a déclaré Kan.

Sadiq a déclaré qu’il ne comprenait pas pourquoi ses commentaires avaient suscité un tel tollé, en soulignant que le Soudan avait commencé à réchauffer ses relations avant les EAU.

Des manifestants soudanais défilent avec des drapeaux nationaux lors d’une manifestation pour demander la création d’organes civils pour mener la transition vers la démocratie, devant le quartier général de l’armée dans la capitale soudanaise de Khartoum, le 13 avril 2019. (AP Photo)

L’ancien porte-parole a affirmé que l’actuel gouvernement soudanais avait récemment apporté son soutien pour faire venir un groupe de Juifs Falash Mura de l’Ethiopie vers Israël.

Le porte-parole licencié a insisté pour dire que les pays étaient encore en voie de normalisation des relations malgré les événements de la semaine passée, avec pour preuve le fait que Khartoum n’avait pas démenti ses contacts avec Jérusalem.

Al-Din s’est rapidement distancié des commentaires de Sadiq mardi, en soulignant que son ministère n’était pas impliqué dans les négociations. Pourtant, de nombreux analystes ont noté qu’alors que ce démenti pouvait être techniquement vrai, les contacts semblaient passer par des responsables de l’armée. Celle-ci est dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane.

« Nous avons besoin d’être courageux, tout comme le président al-Burhan qui a rencontré Netanyahu et comme d’autres hautes responsables des EAU », a déclaré Sadiq.

« Je soutiens vraiment la paix avec Israël parce que cela profitera au Soudan », a-t-il déclaré, en ajoutant qu’il espérait « visiter Israël dans le futur ».

Omer Ismail, auparavant de l’Enough Project et actuellement ministre des Affaires étrangères du Soudan, s’exprime lors d’une manifestation à l’ambassade du Soudan à Washington, le 16 mars 2012. (AP Photo/Cliff Owen)

En février, Burhane a rencontré en secret le Premier ministre Benjamin Netanyahu en Ouganda, une rencontre rapidement désavouée par le Premier ministre du pays Abdalla Hamdok.

À l’époque, un haut responsable israélien avait déclaré au Times of Israël que Burhane et Netanyahu avaient accepté de normaliser progressivement les relations entre les deux pays, qui sont techniquement toujours en guerre.

Des officiels israéliens expriment depuis longtemps leur souhait de voir s’améliorer les relations avec Khartoum, en citant son importance dans la région mais aussi sa position stratégique. Le pays était le lieu de naissance de la politique de la Ligue arabe de 1967, refusant les négociations et la normalisation avec Israël. Ces dernières années, le Soudan a semblé assouplir sa position, en s’éloignant de la sphère d’influence de l’Iran et en cherchant désespérément la levée des sanctions américaines en tant que soutien du Hamas, du Hezbollah et d’autres groupes terroristes.

Un officiel du gouvernement soudanais a déclaré à l’agence Associated Press que les délibérations entre des officiels soudanais et israéliens duraient depuis plusieurs mois, avec l’aide de l’Egypte, des EAU et des Etats-Unis.

« C’est une question de temps. Nous finalisons tout. La décision des EAU nous a encouragés et nous a aidés à calmer certaines voix critiques au sein du gouvernement qui ont peur d’une réaction négative du public soudanais », a-t-il dit, en s’exprimant sous condition d’anonymat, parce qu’il n’est pas autorisé à aborder le sujet avec les médias.

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