L’influenceuse qui a raillé la mort d’un bébé israélien placée sous contrôle judiciaire
Warda Anwar devait être jugée vendredi en comparution immédiate pour apologie d'un acte de terrorisme ; elle sera jugée le 22 novembre par le tribunal correctionnel de Paris
Warda Anwar, l’influenceuse s’étant moquée dans un post sur un réseau social de la mort d’un bébé israélien en lien avec l’attaque du Hamas en Israël sera jugée le 22 novembre par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocate d’une partie civile.
Elle avait été interpellée jeudi et placée en garde à vue.
Elle devait être jugée vendredi en comparution immédiate pour apologie d’un acte de terrorisme au moyen d’un service de communication en ligne, et provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination à raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion.
Le procès a été renvoyé au 22 novembre à 13h30, a indiqué à l’AFP Me Sara Després, l’une des avocates du député (apparenté LR) Meyer Habib, qui s’est constitué partie civile, tout comme la Licra.
Dans une publication mise en ligne la semaine dernière, l’influenceuse née en 1986 ironisait sur l’assaisonnement et l’accompagnement d’un bébé qui aurait été mis dans un four par le Hamas.
Un secouriste israélien avait expliqué avoir découvert qu’un bébé avait été placé dans un four par des membres du Hamas lors de l’attaque du 7 octobre sur le sol israélien.
« A chaque fois que je tombe sur l’histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s’ils ont mis du sel, du poivre, s’ils ont mis du thym. Ils l’ont fait revenir à quoi. Et ça a été quoi l’accompagnement », dit la jeune femme, en français, dans cette vidéo.
Selon le parquet de Paris, la plateforme Pharos a ouvert une enquête préliminaire le 3 novembre à la suite de nombreux signalements relatifs à cette publication.
D’après la même source, une jeune femme y « tournait en dérision et sur un ton résolument cynique le message circulant depuis quelques jours sur internet et relayé par la presse de la découverte d’un enfant israélien dans un four, dans le contexte du massacre commis le 7 octobre par le Hamas en Israël ».

Cette vidéo a été signalée au Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, notamment par la Licra, Avocats sans frontières et des députés. Et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé vendredi dernier avoir saisi la justice.
D’après son avocat, qui n’a pas voulu faire de commentaires à ce stade, l’influenceuse est de nationalité française.
L’enquête a été menée par la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.