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L’Irak renvoie près de 200 enfants de jihadistes turcs dans leur pays

Le sort de ces enfants fait débat : les familles militent pour leur retour, les jugeant victimes d'une situation qu'ils n'ont pas choisie ; les autorités restent plus prudentes

Un terroriste de l'État islamique brandissant le drapeau de l'organisation djihadiste. Illustration. (Crédit : Alatele fr/CC BY-SA/Flickr)
Un terroriste de l'État islamique brandissant le drapeau de l'organisation djihadiste. Illustration. (Crédit : Alatele fr/CC BY-SA/Flickr)

Près de 200 enfants de jihadistes turcs détenus en Irak pour appartenance au groupe Etat islamique (EI) ont été renvoyés mercredi en Turquie, a annoncé le Conseil suprême de la magistrature irakien.

Des dizaines d’enfants de jihadistes russes et tadjiks, qui se trouvaient en Irak, ont déjà été renvoyés dans le pays de leurs parents ces derniers mois.

L’Allemagne ou la France ont aussi déjà rapatrié des enfants dont les mères sont en prison.

Dans plusieurs pays occidentaux, le sort de ces enfants fait débat. Les familles militent pour leur retour, soulignant qu’ils sont victimes d’une situation qu’ils n’ont pas choisie, alors que les autorités restent plus prudentes.

Les initiatives se sont récemment multipliées en faveur des enfants de jihadistes, dont nul ne connaît avec certitude le nombre. Ils seraient plus de 3 500 originaires d’une trentaine de pays dans les camps de déplacés, selon l’ONG Save The Children.

L’Irak, dont de larges pans de territoires étaient passés sous la coupe de l’EI en 2014, a déclaré la victoire sur l’organisation ultraradicale fin 2017.

Depuis, ses tribunaux juge quotidiennement des centaines de jihadistes présumés, en majorité des Irakiens mais également des étrangers.

Parmi les ressortissants venus d’ailleurs, 500 hommes et femmes ont déjà été condamnés en vertu de la loi antiterroriste qui prévoit jusqu’à la peine de mort pour quiconque ayant rejoint l’EI, qu’il ait combattu ou non.

Sept Français ont notamment été condamnés à mort depuis dimanche pour avoir combattu dans les rangs de l’EI.

Bagdad s’est récemment proposé de juger le millier d’étrangers détenus par les forces kurdes anti-EI en Syrie, en échange de deux millions de dollars par personne, réclamés à leurs Etats d’origine.

De nombreux défenseurs des droits humains ont dénoncé des procès « expéditifs » et mis en garde contre de possibles « risques de torture » lors des interrogatoires.

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