L’Iran a reçu des messages via le Qatar pour relancer le dossier nucléaire
Le chef de la diplomatie iranienne a salué les efforts engagés par le Qatar pour relancer les négociations sur le nucléaire suspendues depuis plusieurs mois
L’Iran a reçu par l’intermédiaire du Qatar des messages de la part des pays impliqués dans les négociations sur le dossier nucléaire, a annoncé dimanche son chef de la diplomatie Hossein Amir-Abdollahian en accueillant son homologue qatari.
« Aujourd’hui, nous avons reçu des messages des autres parties membres de l’accord sur le nucléaire par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères du Qatar », a annoncé le ministre au cours d’une conférence conjointe à Téhéran avec Mohammed ben Abderrahmane Al Thani.
Le diplomate iranien n’a fourni aucun détail sur la teneur des messages, mais a salué les efforts engagés par le Qatar pour relancer les négociations sur le nucléaire suspendues depuis plusieurs mois.
« Le Qatar tente de ramener toutes les parties prenantes à l’accord sur le nucléaire à leurs engagements », a-t-il déclaré.
L’Iran et les grandes puissances ont lancé en avril 2021 à Vienne des pourparlers visant à ressusciter l’accord sur le programme nucléaire iranien de 2015 après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis. Mais sans enregistrer de progrès notables.
L’accord garantit le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran, accusé malgré ses démentis de chercher à se doter de l’arme atomique.
Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a annoncé son intention de se rendre en Iran en février pour des discussions « indispensables » visant à amener Téhéran à reprendre la coopération sur ses activités nucléaires.
Samedi soir, un site militaire dans le centre de l’Iran a été la cible d’une attaque de drones, qui présente des similarités avec des opérations clandestines ayant visé des installations nucléaires ces dernières années.
Par ailleurs, M. Amir-Abdollahian a dénoncé une nouvelle fois ce qu’il a appelé « le rôle non constructif » des Etats-Unis et de trois pays européens – Allemagne, France et Grande-Bretagne – dans les « émeutes », terme qui désigne pour le pouvoir iranien le mouvement de contestation déclenché en Iran par la mort en détention de la jeune Iranienne Mahsa Amini en septembre.