L’Iran affirme avoir testé avec succès un missile permettant d’atteindre Israël
Un haut général dit que le projectile très précis, lancé il y a deux semaines, a une portée de 2 000 km
Un haut général iranien a annoncé lundi que les forces armées du pays avaient testé avec succès il y a deux semaines un missile balistique de moyenne portée et à guidage de précision, a rapporté l’agence de presse officielle Tasnim.
« Nous avons testé un missile d’une portée de 2 000 kilomètres et avec une marge d’erreur de huit mètres », a déclaré le général Ali Abdollahi pendant une conférence scientifique à Téhéran.
La marge d’erreur de huit mètres signifie que le « missile jouit d’une erreur nulle », a-t-il dit aux conférenciers.
Le général a continué en déclarant que 10 % du budget de la défense d’Iran avait été alloué à « des projets de recherches visant à renforcer les capacités de défense », selon l’agence de presse.
Dans le cadre de l’accord nucléaire signé l’année dernière entre les puissances mondiales et l’Iran, les tests de missiles balistiques ne sont pas strictement interdits, mais ne sont « pas cohérents » avec une résolution de juillet 2015 du Conseil de sécurité des Nations unies, selon des officiels américains.
Selon la décision de l’ONU, « l’Iran est appelé à n’entreprendre aucune activité reliée à des missiles balistiques conçus pour être capable de transporter des armes nucléaires, dont des lancements utilisant une telle technologie de missile balistique » jusqu’en octobre 2023.
Cela n’a pas empêché l’Iran de mener nombre de tests de missiles balistiques depuis que l’accord nucléaire a été adopté le 18 octobre 2015.
En novembre, l’Iran a lancé un missile d’une portée de 1 930 kilomètres depuis un site proche du golfe d’Oman, avaient déclaré à l’époque des officiels américains.
En mars, l’Iran a testé deux missiles balistiques de plus, qui portaient, selon une agence de presse iranienne, la phrase « Israël doit être effacé » en hébreu. Un commandant iranien a déclaré que le test était conçu pour montrer à Israël qu’il était à portée des missiles iraniens.
Le lancement a déclenché une colère internationale puisqu’il semblait faire fi des accords passés sur le programme nucléaire iranien.
Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont décrété que le lancement était « déstabilisant et provocateur » et appelé à une action des Nations unies. Une commission de l’ONU a ensuite déterminé que les tests balistiques de l’Iran violaient la résolution du Conseil de sécurité empêchant Téhéran de lancer des missiles balistiques capables de transporter des armes nucléaires.
Le mois dernier, des officiels russes et américains ont déclaré que l’Iran avait testé un système de fusée sophistiqué dans le désert de Dasht-e Kavir, ce que certains ont considéré comme une couverture pour un programme de recherche sur des missiles balistiques intercontinentaux.
Israël a souligné que les tests de missiles balistiques étaient une preuve que Téhéran prévoit de continuer à vouloir une arme nucléaire, malgré l’accord historique qui vise à restreindre son programme nucléaire.
En réponse aux tests de missiles, Washington a imposé de nouvelles sanctions sur le programme balistique iranien en janvier, presque immédiatement après avoir levé d’autres sanctions liées au programme nucléaire de l’Iran dans le cadre de l’accord signé en juillet dernier.
L’Iran affirme que comme il ne peut pas développer d’armes nucléaires dans le cadre de l’accord, aucun de ses missiles n’est capable de transporter une arme nucléaire.
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.