L’Iran annonce l’envoi simultané de 3 satellites pour la première fois – médias
Malgré les sanctions, l'Iran a lancé simultanément trois dispositifs à l'aide de la fusée porteuse Simorgh, développée par le ministère de la Défense
Malgré les sanctions occidentales, l’Iran a lancé simultanément trois satellites pour la première fois à l’aide de la fusée porteuse Simorgh (Phoenix) développée par le ministère de la Défense, ont rapporté dimanche les médias d’État iraniens.
Le lancement n’a pas encore pu être vérifié de manière indépendante.
Placés en orbite à 450 km au-dessus de la surface de la Terre, les satellite « Mahda », d’un poids de 32 kg, et « Kayhan 2 » et « Hatef », qui pèsent moins de 10 kg chacun, sont destinés à « tester des sous-systèmes de satellites » et à des missions de recherche et de télécommunications.
« Mahda », construit par l’Agence spatiale iranienne, est destiné à tester la précision de la fusée Simorgh dans l’acheminement de plusieurs cargaisons dans l’espace.
Ce mois-ci, l’Iran a mis en orbite son satellite Soraya à l’aide de la fusée Ghaem-100 construite par la branche armée du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), ce qui a suscité l’inquiétude des puissances européennes, qui craignent que la technologie de ce lanceur spatial ne soit utilisée pour la mise au point de systèmes de missiles balistiques à longue portée.
Soraya a été placé en orbite à 750 kilomètres au-dessus de la Terre, ce qui représentait « la première fois » que l’Iran envoie un satellite « au-delà de 500 kilomètres », selon l’agence de presse officielle Irna.
Ce lancement a été critiqué par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni dans un communiqué commun, dénoncé par Téhéran comme étant un acte « interventionniste ».
L’Iran affirme que ses activités aérospatiales sont pacifiques et conformes à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU.
Mais les gouvernements occidentaux craignent que ses systèmes de lancement de satellites intègrent des technologies interchangeables avec celles utilisées dans les missiles balistiques capables de livrer une ogive nucléaire.
Les missiles balistiques intercontinentaux peuvent être utilisés pour transporter des armes nucléaires. Le programme nucléaire iranien a enrichi de l’uranium à un niveau plus proche que jamais de celui des armes nucléaires, après l’échec de l’accord sur le nucléaire conclu avec les puissances mondiales en 2015, connu sous le nom de JCPOA.
Samedi, l’Iran a rejeté la condamnation par les pays européens du lancement du satellite Soraya, affirmant que le progrès technologique pacifique dans le domaine aérospatial était le droit légitime du pays.
La République islamique d’Iran est soumise à des sanctions américaines paralysantes depuis le retrait de Washington en 2018 du JCPOA qui devait limiter les activités nucléaires de l’Iran en échange d’une levée des sanctions internationales.