L’Iran va étendre la portée de ses missiles de croisière et améliorer sa défense
Le vice-ministre à la Défense a dit que Téhéran cherche à augmenter la portée et la précision des munitions et que les recherches sur un système de défense laser sont finies
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Le vice-ministre iranien de la Défense Qassem Taqizadeh a indiqué samedi que Téhéran oeuvrait à étendre la portée de ses missiles de croisière et qu’un système de défense anti-aérienne laser, fabriqué au sein de la république islamique, viendrait s’ajouter bientôt à l’arsenal du pays.
Taqizadeh a expliqué que le ministère de la Défense travaillait sur un nouveau prototype de missile de croisière qui aura « une portée opérationnelle plus longue et une plus haute précision grâce à l’usage des technologies numériques et de mapping avancées », selon l’agence de presse semi-officielle Fars. Il a ajouté que le prototype passerait le stade des tests dans un avenir proche.
Taqizadeh a également déclaré qu’un projet de production d’un système antiaérien de défense laser venait de s’achever avec succès et que Téhéran oeuvrait à produire massivement cette nouvelle arme, a indiqué Fars.
Le mois dernier, le chef de l’aviation militaire israélienne Amikam Norkin a expliqué que le réseau multi-différencié de systèmes antiaériens de défense était « en alerte » dans un contexte de menace générale d’attaque de la part de l’Iran.

Ces derniers mois, les militaires ont commencé à croire que Téhéran avait l’intention de riposter contre les frappes israéliennes régulières entreprises pour détruire les forces et les groupes mandataires déployés par la république islamique dans la région.
Tsahal estime que ces représailles pourraient prendre la forme d’une attaque d’ampleur incluant des missiles de croisière et des drones, de manière similaire à la frappe qui avait pris pour cible la structure pétrolière Aramco, appartenant à l’Arabie saoudite, et dont la responsabilité avait été attribuée à l’Iran.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a expliqué, le mois dernier, que l’Iran pourrait vouloir attaquer Israël depuis le Yémen, ce qui rendrait l’interception d’une telle agression bien plus difficile, les systèmes de défense antiaérienne israéliens étant positionnés pour mieux répondre aux frappes provenant du nord d’Israël qu’à celles émanant du sud du pays.
Contrairement aux missiles balistiques, qui suivent habituellement une ample trajectoire en forme d’arc pour atteindre leurs cibles, les missiles de croisière et les drones volent à faible altitude, ce qui les rend plus durs à détecter et à intercepter.
L’Iran semble avoir renforcé ses activités de drone et ses attaques, ces derniers mois. Au mois d’août, les avions-chasseurs israéliens avaient mené des frappes en Syrie pour déjouer une attaque prévue sur Israël par des combattants soutenus par l’Iran et qui utilisaient des drones armés, avait fait savoir l’armée israélienne à ce moment-là.
Les militaires avaient annoncé que leurs frappes avaient pris pour cible des membres des forces al-Quds, appartenant au corps des Gardiens de la révolution islamique, ainsi que des missiles chiites – et notamment issues du groupe terroriste du Hezbollah – qui prévoyaient d’envoyer des drones « kamikazes » au sein de l’Etat juif, bondés d’explosifs.
Israël a juré d’empêcher les milices régionales soutenues par Téhéran d’obtenir des armes avancées qu’elles seraient susceptibles d’utiliser contre l’Etat juif et le pays a mené de nombreuses attaques en Syrie qui, selon lui, visent à empêcher la livraison d’armes et à mettre un terme à l’ancrage militaire iranien dans le pays.