L’Israélien ciblé par l’Iran en Géorgie: « Mes activités ne sont pas du goût de tous »
Le régime de Téhéran a tenté d'assassiner Itzik Moshe, homme d'affaires israélo-géorgien, qui consacre la majeure partie de son temps à promouvoir Israël dans le monde
Un citoyen israélien qui a récemment été pris pour cible par les forces Al-Qods iranienne en Géorgie a déclaré mercredi qu’il avait déjà pensé à la possibilité d’une tentative d’assassinat à son encontre.
Dans une interview accordée à Walla News, l’homme d’affaires israélo-géorgien Itzik Moshe a déclaré être conscient que « mes activités ne sont pas au goût de tous ».
Il a expliqué qu’il passait la plupart de son temps à voyager entre Israël, la Géorgie, l’Albanie et d’autres pays de la région dans le but de défendre l’État juif et d’améliorer son image dans le monde.
« 90% de mon temps est consacré à la défense des intérêts israéliens, à la promotion d’articles pro-israéliens et à la lutte contre l’antisémitisme. Tout cela à mes propres frais », a-t-il déclaré.
« Inconsciemment, j’ai peut-être toujours su que, un jour, il y aurait une réaction quelconque », a-t-il poursuivi.
Moshe a toutefois précisé qu’il ignorait s’il avait déjà été la cible de tentatives visant à lui porter préjudice, d’une manière ou d’une autre, en raison de son activité.
נסיון ההתנקשות ב"שגריר" שלנו בגיאורגיה, איציק משה על ידי משמרות המהפכה האירניים מוכיח את חשיבות פעילותו הציונית של משה בעולם לצד המאבק שלו באנטישמיות. מקווה שעכשיו משרד החוץ יסייע ויעזור למשה ולא ינסה לטרפד את פעילותו החשובה pic.twitter.com/oS2qvRIXEu
— חזקי ברוך (@HezkeiB) November 15, 2022
Il a dit qu’il n’avait appris le récent incident qu’en lisant des articles de presse en provenance d’Israël.
« Tout ce que je sais, c’est ce que j’ai lu dans la presse israélienne. Ce sont les seules informations dont je dispose. Jusqu’à hier, je ne le savais même pas », a-t-il déclaré, ajoutant que les autorités géorgiennes ne l’avaient pas encore contacté pour lui donner des consignes.
Il a ajouté qu’après la diffusion des informations sur l’assassinat ciblé déjoué, il avait eu la surprise de recevoir un appel téléphonique du président Isaac Herzog.
« Dès que l’information a été rendue publique, j’ai reçu un appel téléphonique du président d’Israël, Isaac Herzog, qui connaît probablement mon activité de par son passage à l’Agence juive. Il m’a appelé pour m’exprimer son soutien et il m’a dit qu’il était fier de mon travail en faveur de la cause israélienne. Il m’a dit de ne pas prendre de risques et il m’a invité à lui rendre visite à mon retour », a déclaré Moshe.
« C’était très encourageant d’entendre cela de la part de l’homme le plus important d’Israël », a-t-il ajouté.
Moshe, 62 ans, a été par le passé un haut représentant de l’Agence juive en Russie, et il est le fondateur de la Maison d’Israël, dont le but est d’améliorer l’image d’Israël en Europe de l’Est.
Le complot iranien visant à le cibler en terre étrangère, rapporté pour la première fois mardi, a impliqué une équipe pakistanaise affiliée à Al-Qaeda qui s’était rendue à Tbilissi pour recueillir des renseignements et préparer l’attaque contre sa victime.
Les forces de sécurité géorgiennes avaient découvert le complot lorsqu’elles avaient remarqué le comportement suspect de l’un des agents pakistanais. Elles avaient trouvé des armes en sa possession.
Les autorités géorgiennes ont en outre identifié deux personnes ayant la double nationalité géorgienne et iranienne qui auraient été chargées de fournir des armes à l’équipe d’intervention. Ces hommes travaillaient avec un trafiquant d’armes en Turquie.
Tous les suspects ont été placés en détention en Géorgie et ils sont actuellement interrogés. Tbilissi poursuit son enquête sur les autres personnes impliquées dans le complot en dehors de la Géorgie.
La Géorgie est un lieu de voyage populaire pour les Israéliens, notamment la station balnéaire de Batumi, qui est reliée à Tel Aviv par un vol direct – tout comme la capitale Tbilissi.
Les consignes de voyage pour la Géorgie n’ont pas été modifiées suite à la tentative d’attentat, a déclaré un responsable du Conseil national de sécurité.