Le Conseil de sécurité de l’ONU exprime sa « profonde préoccupation » face à la débâcle du convoi d’aide à Gaza
Le Conseil de sécurité de l’ONU a publié une déclaration appelant « toutes les parties à s’abstenir de priver la population civile de la bande de Gaza des services de base et de l’aide humanitaire » et à augmenter d’urgence l’acheminement de l’aide vers le territoire déchiré par la guerre.
Les membres expriment leur « profonde inquiétude » au sujet d’un incident survenu jeudi, au cours duquel plus de 100 Gazaouis auraient trouvé la mort lorsque la foule s’est précipitée sur un convoi d’aide humanitaire dans la ville de Gaza. Les troupes israéliennes ont tiré sur plusieurs personnes qui mettaient en danger les soldats, selon Tsahal qui a également déclaré que la plupart ont été tués dans un mouvement de foule ou ont été écrasés par les camions dans le chaos.
Le Hamas accuse les forces israéliennes d’avoir causé la mort d’au moins 115 personnes et affirme que plus de 700 personnes ont été blessées. L’armée a déclaré que moins de 10 des victimes étaient dues à des tirs israéliens et a publié de nouveaux détails jeudi soir, affirmant que les soldats avaient tiré des coups de semonce et tenté d’atténuer l’afflux de personnes qui pillaient le convoi de camions d’aide qui est entré dans le nord de Gaza tôt jeudi matin.
Israël a promis d’enquêter sur cet incident meurtrier, qui a attiré une nouvelle fois l’attention sur la dégradation rapide de la situation humanitaire à Gaza.
Les membres du Conseil de sécurité déclarent « prendre note qu’une enquête israélienne est en cours » et « présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes et souhaitent un rétablissement rapide et complet aux personnes blessées ».
Cette déclaration intervient moins de deux jours après que les États-Unis ont bloqué une précédente déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies imputant à Israël la responsabilité du désastre de l’aide.
Les membres du Conseil de sécurité « demandent instamment à Israël de maintenir les points de passage ouverts pour permettre à l’aide humanitaire d’entrer à Gaza, de faciliter l’ouverture de points de passage supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires à grande échelle, et de soutenir l’acheminement rapide et sûr des articles de secours à la population dans toute la bande de Gaza ».
Ils appellent à la protection des civils et des infrastructures civiles et rappellent à toutes les parties qu’elles « doivent se conformer aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme ».
Les membres du Conseil se déclarent également « gravement préoccupés » par l’estimation […] selon laquelle les 2,2 millions d’habitants de Gaza seraient confrontés à des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire aiguë » et demandent « aux parties au conflit d’autoriser, de faciliter et de permettre l’acheminement immédiat, rapide, sûr, durable et sans entrave de l’aide humanitaire à grande échelle à la population civile palestinienne dans l’ensemble de la bande de Gaza ».