Le panel de sélection des juges réunit pour la 1e fois depuis l’entrée en fonction de Levin
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
La commission de sélection des juges se réunit pour la première fois depuis avril 2022 après que son président, le ministre de la Justice Yariv Levin, a refusé de convoquer le groupe depuis sa prise de fonction.
Le refus de Levin s’inscrit dans le cadre du plan de refonte du système judiciaire du gouvernement, qui a bouleversé le pays, les opposants accusant le gouvernement de saper le pouvoir judiciaire et le système israélien de contrôle et d’équilibre des pouvoirs.
La commission ne s’occupe toutefois que de questions de procédure et ne pourra pas procéder à des nominations puisqu’elle ne peut délibérer sur des candidats à des postes de juges que si leur candidature a été publiée dans le journal officiel de l’État 45 jours avant l’audition de la commission, ce qui n’a pas été le cas.
Il y a actuellement des dizaines de postes vacants dans les tribunaux du pays – l’administration des tribunaux israéliens affirme qu’il y aura 53 postes de juges vacants d’ici la fin de l’année – ce qui a augmenté la pression sur Levin pour qu’il convoque la commission.
« Les juges israéliens croulent sous la charge de travail, ce qui augmente le temps nécessaire à la tenue des audiences », explique Karin Elharar, membre de la commission et représentante de l’opposition au sein de Yesh Atid.
« J’espère que le ministre de la Justice prendra conscience de l’urgence de la situation et agira en coopération avec tous les membres de la commission afin de nommer des juges professionnels et indépendants pour tous les citoyens d’Israël », ajoute Elharar.
La commission est composée de neuf membres : Levin, la ministre des Implantations Orit Strouk, le député Yitzhak Kroizer, Elharar, le président par intérim de la Cour suprême Uzi Vogelman, les juges de la Cour suprême Isaac Amit et Daphne Barak-Erez, ainsi que les représentants de l’Association du barreau israélien Muhamad Naamneh et Ilana Saker.