L’envoyé palestinien à l’ONU demande que la pause devienne la « fin » de la guerre
La trêve humanitaire prévue par l’accord entre Israël et le Hamas « ne peut pas seulement être une pause », a plaidé mercredi l’ambassadeur palestinien à l’ONU, appelant à utiliser ces quelques jours pour empêcher la « reprise de l’agression ».
« Cela ne peut pas seulement être une pause avant que le massacre ne reprenne », a-t-il martelé, dénonçant dans le même temps « l’occupation et la discrimination raciale » d’Israël contre les Palestiniens, qu’il a qualifiées d' »apartheid ».
Remerciant le Qatar et l’Egypte, il a appelé tous ceux qui ont contribué à cet accord « à trouver un moyen pour empêcher la reprise de l’agression ».
La guerre a éclaté, le 7 octobre, après l’assaut meurtrier commis par le Hamas sur le sol israélien – une attaque qui a fait 1 200 morts, des civils en majorité. Les terroristes ont aussi kidnappé au moins 240 personnes qui sont actuellement retenues en captivité dans la bande de Gaza.
Répétant qu’il n’y avait « pas de solution militaire à ce conflit », il a plaidé pour le respect des « droits inaliénables des Palestiniens » et contre les attaques contre tous les civils.
« Nous ne justifions la mort d’aucun civil israélien », a-t-il déclaré, assurant que « personne ne devrait cautionner les atrocités en se basant sur l’identité des auteurs ».
« Nous ne devrions pas fermer les yeux sur les blessures des uns et des autres, les traumatismes, l’Histoire, ni les écarter. Mais ce respect doit être construit sur une vision commune de l’avenir où nous pouvons tous vivre en paix et dans la dignité », a-t-il encore lancé.
« Ne vous trompez pas, dès que la pause sera terminée, nous continuerons nos efforts pour atteindre nos objectifs de toutes nos forces », a répondu l’ambassadeur israélien Gilad Erdan devant le Conseil.
« Nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas éliminé les capacités terroristes du Hamas et que nous ne serons pas certains qu’il ne pourra plus diriger Gaza et menacer la vie des civils israéliens tout comme les femmes et les enfants de Gaza », a-t-il ajouté.