Les déplacés gazaouis affluent vers Rafah
Sur le terrain, les quelque 2,4 millions de Gazaouis, dont environ 1,9 million déplacés par le conflit manquent d’eau, de nourriture, de médicaments et de soins, les hôpitaux ne fonctionnant plus ou très difficilement.
A Rafah, à la pointe sud du petit territoire assiégé, « environ 500 000 personnes déplacées vivent autour des abris, dans les rues ou sur les routes », décrit pour l’AFP Adnan Abu Hasna, un porte-parole à Gaza de l’agence controversée de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Les familles y affluent en quête d’un refuge, leurs biens entassés sur des camionnettes, des voitures surchargées, ou des charrettes tirées par des ânes, a constaté vendredi l’AFPTV.
« Nous avons fui le camp de Jabaliya, dans le nord, pour Maan (un quartier de Khan Younès) et maintenant nous fuyons à Rafah, ils nous tiraient dessus », explique une femme.
« L’avenir de Gaza après le conflit est sombre, la période à venir sera encore plus difficile que la précédente », prédit Abou Mohammed, 60 ans, qui a fui Bureij pour Rafah. « Je pense que l’Autorité palestinienne, avec légitimité, comme les pays arabes, sont ceux qui peuvent gouverner Gaza, avec l’aide et l’accord du Hamas. Le Hamas doit lâcher le pouvoir pour sauver la population. »
« L’avenir, ce sera surtout la reconstruction. Regardez les hôpitaux détruits, les écoles en ruines. Il ne reste plus rien », ajoute Ziad Abdo, 60 ans, qui a lui aussi fui vers Rafah.