Macron au Louvre : ce soir, la France l’a emporté
Le président élu Emmanuel Macron est arrivé dimanche soir peu après 22H30, au son de « L’Ode à la joie » de Beethoven, l’hymne européen, dans la cour du Louvre à Paris, où l’attendaient des milliers de ses partisans.
« L’Europe et le monde nous regardent, » déclare Macron à la foule réunie. « Vous avez choisi l’audace. »
Les électeurs de Marine le Pen « ont exprimé une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte », a assuré M. Macron lors d’un discours dans la cour du Louvre, face à ses partisans. Mais « je ferai tout pour que dans les cinq prochaines années, ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes », a-t-il ajouté.
« La tâche est immense et imposera de continuer à être audacieux », a promis le président élu aux milliers de personnes réunies pour célébrer sa victoire face à la candidate du FN Marine Le Pen.
Elu président de la République face à Marine Le Pen, M. Macron a traversé la cour, seul, le visage grave, pour se diriger à la tribune où il a été accueilli par des applaudissements nourris.
« C’est un symbole d’espoir, c’est la jeunesse. C’est comme Obama il y a huit ans : ça sera le quinquennat de l’espoir », assure Jean-Luc Songtia, 36 ans, chauffeur de VTC, devant la célèbre pyramide de verre du Louvre, alors que son champion de 39 ans vient d’être déclaré gagnant face à la candidate d’extrême droite, Marine Le Pen.
« On a gagné ! », « Macron président ! », entonne la foule électrisée, parsemée de tee-shirts jaunes frappés du sigle du mouvement « En marche », fondé par Emmanuel Macron il y a quelques mois, tandis que l’on distribue des drapeaux français et européens.
« Je suis très heureux! ». A l’annonce des résultats, Antoine, 23 ans, exulte mais refuse de siffler Marine Le Pen lorsque la candidate du Front National apparaît sur l’écran géant : « Macron a dit ‘Ne les sifflez pas’ « .
Depuis son QG dans le sud de Paris, M. Macron a pris la parole dimanche soir peu après l’annonce de sa victoire et a dit entendre « tous les citoyens » et a souligné sa responsabilité « d’apaiser les peurs, de nous faire renouer avec l’optimisme ».
Au Louvre, où l’on attendait le président élu, Christiane Trouvé, 64 ans, salue un « discours très digne », mais Yannick Terme, 21 ans, est un peu déçu. Il a « l’impression qu’il n’a fait que lire » et espère que c’est « parce qu’il était ému ».
Faten Ali, 23 ans qui vient du Yemen et a demandé l’asile en France, a, elle, les larmes aux yeux. « Je suis étrangère… Je suis très rassurée ».