Loi de Régulation : l’ambassadeur de l’UE n’exclut pas des mesures punitives
Après l'annonce de la construction de 6 000 logements en Cisjordanie et l'adoption de la loi de régulation, l'UE s'inquiète de l'avenir de la solution à deux états
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le représentant de l’Union européenne (UE) en Israël n’a pas exclu la possibilité de mesures punitives contre Israël après l’adoption de la controversée loi de Régulation.
« Eh bien, nous devons étudier cela », a déclaré l’ambassadeur Lars Faaborg-Anderson mercredi, quand le Times of Israël lui a demandé si l’UE se contenterait de la sévère critique de sa responsable de la politique étrangère, Federica Mogherini, ou si Jérusalem devait se préparer à des mesures supplémentaires.
« Nous avons publié une déclaration pour l’instant, et ensuite nous devrons voir quelles autres mesures nous pourrions prendre. Je n’ai accès à aucune information à ce moment. »
En marge d’un séminaire diplomatique à la Knesset, Faaborg-Anderson a déclaré que l’UE était « très préoccupée » par la législation, qu’il a caractérisée de « mesure très drastique » qui éloigne les perspectives de paix et pourrait même secouer toute la région.

« Il y a plusieurs éléments inquiétants, notamment le fait que la Knesset outrepasse son autorité en légiférant sur une région sur laquelle elle n’a pas réellement de mandat, dans laquelle elle n’a pas vraiment d’autorité. »
Après la récente annonce par Israël de la construction de plus de 6 000 logements en Cisjordanie, cette loi est une autre indication de l’absence de volonté de Jérusalem « de faire plus que de beaux discours sur des négociations pour la solution à deux états, a-t-il déclaré. Ces mesures indiquent avec certitude une direction différente, totalement opposée [à l’ancienne politique israélienne]. Et nous sommes inquiets de cela. Nous nous inquiétons également de maintenir la stabilité sur le terrain, et je ne pense pas que ces mesures soient très utiles dans ce domaine non plus. »