L’ONU veut une enquête indépendante sur l’exécution des six otages israéliens
Le Haut-Commissaire, Volker Türk, a également demandé à ce que les responsables "rendent des comptes"
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé mardi une enquête « indépendante, impartiale et transparente » sur l’exécution sommaire de six otages israéliens dans la bande de Gaza, dans un message publié sur le réseau social X.
« #Gaza : Nous sommes horrifiés par les informations selon lesquelles des groupes armés palestiniens ont sommairement exécuté six otages israéliens, ce qui constituerait un crime de guerre », a écrit le Haut-Commissariat.
Le Haut-Commissaire, Volker Türk, demande aussi à ce que les responsables « rendent des comptes ».
L’armée israélienne a annoncé dimanche la découverte dans un tunnel de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, des corps de six otages tués selon les autopsies à bout portant par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Lors du pogrom perpétré par le Hamas qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, 251 personnes ont été enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par Tsahal.
La guerre a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis menés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023 ont tué près de 1 200 personnes, principalement des civils en plus des 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
En réponse à ce pogrom, le plus meurtrier de l’histoire du pays et le pire mené contre des Juifs depuis la Shoah, Israël a juré d’anéantir le Hamas et de mettre fin à son règne de seize ans, et a lancé une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza, qui a commencé le 27 octobre.
Près de 40 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
L’annonce de dimanche a provoqué un intense émoi en Israël et intensifié encore les critiques envers le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de ne pas en faire assez pour libérer les otages encore détenus dans les geôles du Hamas.
Le président américain Joe Biden, dont le pays est le principal allié d’Israël, a lui-même reproché à Netanyahu de ne pas faire assez pour obtenir un accord de « trêve contre libération d’otages ».
Lundi soir, Netanyahu a redit qu’il ne cédera pas aux pressions pour conclure un accord « trêve contre otages », affirmant que seule un maintien de la pression militaire permettra de l’emporter dans la guerre existentielle contre l’Iran et son axe.