Lufthansa annule deux vols à destination d’Israël dans le contexte du regain de tensions dans le nord du pays
La compagnie évoque des "aléas opérationnels" suite à l'annulation de ses vols et ceux des compagnies affiliées

Lundi, la compagnie aérienne allemande Lufthansa a annulé deux vols du soir, au départ de Francfort et Munich et à destination d’Israël, dans le contexte d’un regain de tensions entre le Hezbollah et Israël.
L’annonce en a été faite après l’annulation par la compagnie aérienne de tous ses vols à destination ou en provenance de Beyrouth, et ce jusqu’au 5 août inclus, même si la compagnie assure que les deux vols à destination d’Israël ont été annulés en raison d’« aléas opérationnels ».
Selon les informations du bureau des vols de l’aéroport Ben Gurion, ce lundi soir, les vols prévus mardi après-midi par la Lufthansa à destination d’Israël, au départ de Francfort et Munich, n’avaient pas été annulés.
Lufthansa, ainsi que d’autres compagnies aériennes, a annulé ses vols à destination et en provenance de Beyrouth, de crainte de représailles israéliennes contre une attaque à la roquette du Hezbollah, samedi, qui a tué 12 enfants et adolescents dans la ville druze de Majdal Shams, dans le nord du pays.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière du Hezbollah contre Israël depuis le 7 octobre, date du début de la guerre contre le Hamas, qui fait craindre qu’Israël et l’organisation terroriste libanaise soutenue par l’Iran ne se livrent une guerre pleine et entière.
Le Hezbollah nie la responsabilité de ce tir de roquette, ce qu’Israël ne veut pas entendre, soutenant que le groupe avait revendiqué le bombardement de cette zone, sans compter les preuves que la munition utilisée est de fabrication iranienne, utilisée exclusivement par le Hezbollah au Liban.

Les autorités israéliennes, à commencer par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont réagi en promettant une riposte des plus dures contre le Hezbollah, ce que le cabinet de sécurité a autorisé dimanche.
Depuis le 8 octobre dernier, les forces dirigées par le Hezbollah attaquent presque chaque jour les communautés israéliennes et postes militaires situés le long de la frontière, officiellement par solidarité avec Gaza aux prises avec la guerre.
À la date de samedi, les tensions avaient fait au total 24 morts côté civils israéliens, auxquels s’ajoutent 18 soldats et réservistes tués. Il y a également eu plusieurs attaques depuis la Syrie, qui n’ont pas fait de blessé.
Le Hezbollah estime à 383 le nombre de ses membres tués par Israël lors de ces tensions, essentiellement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, il y aurait eu 68 membres d’autres organisations terroristes, un soldat libanais et des dizaines de civils tués.