Lyon : Une plaque dédiée à la mémoire des Juifs déportés vandalisée
Plusieurs noms de Juifs raflés rue Sainte-Catherine le 9 février 1943 ont été barrés d’un trait noir ; le méfait a été qualifié "d’infamie" par le maire de la ville, Gérard Collomb

Lundi 21 octobre, rue Sainte-Catherine dans le 1er arrondissement de Lyon, une plaque commémorative à la mémoire de Juifs déportés a été retrouvée vandalisée. Celle-ci comporte les noms de Juifs raflés à cet endroit le 9 février 1943, avant d’être envoyés dans le camp de Drancy puis dans des camps d’extermination. Sur les 84 Juifs, seuls quatre ont survécu.
Plusieurs noms ont ainsi été barrés d’un trait noir. Le méfait a été qualifié « d’infamie » par le maire de la ville, Gérard Collomb, qui a ajouté sur Twitter que celle-ci serait effacée au plus vite.
« Dégrader la plaque commémorative de la Rue Sainte-Catherine, c’est piétiner la mémoire de ceux que la Gestapo a raflés, ce 9 février 1943 », a lui réagi David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.
« Un acte lâche de trop, qui je l’espère ne restera pas impuni. Le combat contre l’antisémitisme est le combat de tous ! », s’est-elle émue Fouziya Bouzerda, vice-présidente.
Mon Lyon c’est celui de la capitale de la résistance. Voir ainsi souillée la plaque commémorative de la rue Sainte-Catherine et la mémoire des victimes du nazisme est une insulte et un coup porté à chaque lyonnais. Nous effacerons au plus vite les traces de cette infamie. pic.twitter.com/tBWuEwopiZ
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) October 21, 2019
Dégrader la plaque commémorative de la #RueSainteCatherine, c’est piétiner la mémoire de ceux que la Gestapo a raflé, ce 9 février 1943. 84 personnes déportées. Parmi eux, seuls 4 survivants. Aujourd’hui, plus encore, je souhaite leur rendre hommage. Nous ne les oublierons pas.
— David Kimelfeld (@DavidKimelfeld) October 21, 2019
Déjà, en avril dernier, des vitrines de commerces lyonnais avaient été recouvertes de tags racistes et antisémites. Plus récemment, une boutique Judaïca du centre-ville a été victime de faits similaires.
En février dernier, des tags antisémites avaient également été retrouvés sur un monument aux morts dans le cimetière de Champagne-au-Mont-d’Or, un village à l’ouest de Lyon.