Mahmoud Abbas révoque 12 gouverneurs de Cisjordanie et de Gaza
Le dirigeant palestinien n'a fourni aucune explication mais les médias ont annoncé la création d'un comité chargé de trouver de possibles remplaçants
Le dirigeant de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a ordonné jeudi la révocation de 12 gouverneurs régionaux sur un total de 16.
Les gouverneurs du nord de Gaza, de la ville de Gaza, de Khan Younis et de Rafah, dans la Bande de Gaza, figurent parmi les personnes mises à la retraite, selon l’agence de presse officielle Wafa. Ces fonctions sont symboliques et dépourvues d’autorité, puisque l’AP, contrôlée par le Fatah, a été violemment expulsée de l’enclave côtière en 2007 par le groupe terroriste palestinien du Hamas, qui y règne depuis lors.
En Cisjordanie, il a ordonné la révocation des gouverneurs de Jénine, Naplouse, Qalqilya, Tulkarem, Bethléem, Hébron, Tubas et Jéricho.
Aucune raison n’a été donnée pour ce geste politique, mais Wafa a indiqué que Abbas a ordonné la création d’un comité présidentiel chargé de trouver des candidats appropriés pour les postes laissés vacants.
Les observateurs ont prévenu que l’AP était au bord de l’effondrement financier et que le gouvernement, profondément impopulaire, perdait de plus en plus le contrôle de la sécurité dans certaines régions.
En juillet, les dirigeants politiques palestiniens rivaux réunis en Égypte ont décidé de former un comité sur la réconciliation intra-palestinienne, une décision dont un analyste a douté qu’elle mette fin à leurs 17 années de dissension.
Abbas et le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, se sont rencontrés dans la ville côtière d’al-Alamein pour de rares entretiens en tête-à-tête, en compagnie de représentants de la plupart des factions politiques palestiniennes.
Cette dernière tentative de réconciliation vise à combler le fossé entre les gouvernements parallèles du Hamas à Gaza et de l’AP en Cisjordanie.
Abbas et Haniyeh ont été rejoints par les chefs des autres factions, à l’exception du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien et de deux autres groupes mineurs.
Le ministre des Finances, et chef du parti HaTzionout HaDatit, Bezalel Smotrich refuserait, pour sa part, d’approuver des mesures économiques destinées à soutenir l’AP, en dépit des engagements pris par Israël vis-à-vis des États-Unis.
La Douzième chaîne a rapporté lundi que Smotrich s’oppose catégoriquement à un accord israélien visant à retarder le paiement des dettes fiscales de l’AP, qui s’élèvent à environ 500 millions de dollars. Le reportage ajoutait que le ministre des Finances refusera probablement d’approuver toute autre mesure destinée à aider l’AP.