Maj. Jamal Abbas, 23 ans : petit-fils d’un important officier druze
Tué au combat à Sheikh Ijlin, dans la bande de Gaza le 18 novembre
Le major Jamal Abbas, 23 ans, commandant de compagnie dans le 101e bataillon de la brigade des parachutistes, a été tué au combat à Sheikh Iljin, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 novembre.
Abbas est né dans une famille de militaires de haut rang du village druze de Pekiin. Son grand-père, le colonel à la retraite Gideon Abbas, est l’un des premiers soldats druzes à avoir atteint le rang de commandant de brigade au sein de l’armée israélienne.
Le père de Jamal, le colonel Anan Abbas, lui a emboîté le pas et a atteint le grade de colonel alors qu’il servait dans le Commandement du Nord.
« J’ai grandi avec l’État et j’ai été tabassé avant même la création de l’État par la légion stationnée ici dans la région. Ils me soupçonnaient de transmettre des informations. Je ressens encore la douleur dans mon corps depuis 1948 », a déclaré Gideon Abbas.
Abbas est néanmoins devenu un membre actif de l’association des scouts druzes en Israël et a décidé de s’engager dans l’armée en 1960, à l’âge de 22 ans. Il a élevé ses enfants avec l’armée, les emmenant aux entraînements militaires et même parfois à la frontière libanaise pendant son service.
« J’ai toujours cru en leurs capacités et j’ai toujours été convaincu qu’ils devaient servir le pays comme n’importe qui d’autre », a-t-il déclaré.
Dans des interviews concernant son fils Jamal Abbas, le père, Anan, a parlé des nombreux soldats druzes tués dans la guerre actuelle et a exhorté le gouvernement israélien à modifier la loi sur l’État-nation pour définir « les Druzes comme une partie inséparable de l’État d’Israël ».
Jamal Abbas est mort dans la même bataille que le sergent-chef Shachar Fridman. Les pères des deux soldats se sont rencontrés au lendemain de leur mort.
« Shachar et Jamal, dans la vie comme dans la mort, sont restés soudés. C’étaient des amis de cœur et d’âme », a affirmé Doron Fridman, le père de Shachar, au quotidien Maariv. « Shachar adorait Jamal et l’a suivi contre vents et marées. »
Au cours de sa dernière bataille, le père et le frère de Jamal ont réussi à communiquer avec lui par talkie-walkie et lui ont parlé dans les derniers instants de sa vie.
« Prends soin de toi, combats le [groupe terroriste du] Hamas, détruis-le. Montre-toi courageux au combat. Reste là aussi longtemps qu’il le faut jusqu’à la victoire. Tu me manques beaucoup et je t’aime. Tu as le soutien du Commandement du Nord et de notre famille. Prends soin de toi, reviens sain et sauf et à bientôt », a dit Anan à son fils au téléphone.
« Merci beaucoup, papa, et félicitations pour ton nouveau grade », lui a répondu Jamal.
« Jamal était une personne joyeuse qui aimait vivre et rire. Tout le monde l’aimait », se souvient son père. « Un leader, social, toujours souriant, toujours en train de donner, toujours en train de s’investir, toujours en train d’apporter sa contribution ».
Ses funérailles ont eu lieu à Pekiin le 19 novembre.