Major Ido Shani, 29 ans : un jeune marié qui n’a pas hésité à entrer en action
Assassiné alors qu'il combattait des terroristes du Hamas près du kibboutz Sufa, le 7 octobre
Le major Ido Israel Shani, 29 ans, commandant adjoint de l’unité de reconnaissance Nahal, originaire de Ramat Gan, a été tué le 7 octobre alors qu’il combattait des terroristes du Hamas à proximité du kibboutz Sufa.
Ce matin-là, Ido était l’officier supérieur responsable de la zone située entre Kerem Shalom et Nir Yitzhak, de l’autre côté de l’extrémité sud de la bande de Gaza. L’attaque du Hamas a commencé alors qu’il était en patrouille et il a rapidement compris que la situation était inhabituelle et a diffusé sur les ondes de la radio de l’armée à 6h43 : « La guerre, je répète, nous sommes en guerre. Chacun doit défendre son front, tuer les terroristes, bonne chance ».
Il s’est empressé de passer à l’action, en ordonnant à ses troupes de se rendre à plusieurs endroits et en mobilisant les forces en présence lors de l’attaque surprise. Il s’est d’abord rendu à Kerem Shalom, où les familles des soldats observateurs stationnés sur place ont déclaré qu’il leur avait sauvé la vie grâce à ses consignes. Ensuite, Ido s’est rendu au kibboutz Sufa. En chemin, il a rencontré une cellule de terroristes et ils ont échangé des coups de feu. Il a reçu une balle dans la tête et a été transporté dans un kibboutz voisin où il a succombé à ses blessures.
« Ils n’étaient qu’un petit nombre contre tant d’autres », a raconté sa femme, Maayan, à la chaîne publique Kan. « Ils ont tout donné pour protéger cette région et les villes qui s’y trouvent. »
Selon sa femme, peu avant 7 heures du matin, il lui a envoyé un texto disant « Je t’aime, tout va bien ». C’est la dernière fois qu’elle a eu de ses nouvelles.
Ido a été enterré le 11 octobre à Bnei Zion. Il laisse dans le deuil sa femme, Maayan, ses parents, Dvora et Tommy, sa sœur Keren et ses frères Eilon et Jonathan.
Il est né à Givatayim et a grandi au Moshav Batzra. Ido et Maayan s’étaient mariés sept mois seulement auparavant et s’étaient installés à Ramat Gan. Sur un site commémoratif créé pour lui, sa famille a déclaré qu’il aimait voyager et danser, et qu’il était « gentil, généreux, sociable et qu’il aimait les gens ». Un homme heureux qui aimait et savait influencer les autres, Ido savait parler plusieurs langues avec plusieurs personnes – il pouvait adapter sa façon de parler à tous ceux qu’il rencontrait ».
Sa tante, Nurit Kochavi, a déclaré à Arutz Sheva : « Je veux me souvenir d’un Ido vivant, doux, intelligent et sensible, qui était un officier et un gentleman, et moins des détails de la façon dont il a été tué ».
« Ido aimait la vie, aimait l’armée et a payé de sa vie. C’est notre Ido ».
Nurit a ajouté qu’Ido était « un homme de valeurs, d’éthique, d’intégrité et de vérité. Il a gravi les échelons de l’armée de carrière, il aimait ce qu’il faisait ».
Le frère aîné d’Ido, Eilon, a raconté à Kan qu’il avait lui-même vécu une expérience désagréable pendant son service militaire, « et Ido m’a dit qu’il était important pour lui d’être commandant pour qu’il n’y ait pas de commandants comme ceux que j’ai eus. À bien des égards, je pense que même si j’étais son frère aîné, il était en quelque sorte mon frère aîné ».
Son père, Tommy, a déclaré à Kan qu’après avoir entendu parler de ses actions ce jour-là, « nous avons été stupéfaits par ses capacités, par sa compréhension rapide de la situation, par sa tranquillité d’esprit, par son calme ». Sa mère, Dvora, a déclaré qu’Ido « avait un grand sourire. Il était espiègle et sérieux, désorganisé mais responsable… c’était tout simplement amusant d’être avec lui ».
Le jour de son trentième anniversaire, Maayan a écrit sur Facebook qu’elle ressentait la douleur de franchir une étape que Ido ne franchira jamais.
« J’avais tellement hâte d’atteindre cet âge », a-t-elle écrit. « Et soudain, c’est mon premier anniversaire sans mon Ido… un homme unique, sensible, talentueux, moral et humain, gentil, intelligent, leader, courageux, drôle, aimé de tous, apprécié et admiré.
« Merci pour tous les moments où j’ai pu être à tes côtés », a-t-elle poursuivi. « Je suis reconnaissante de la joie qu’il a apportée dans ma vie et du changement qu’il a provoqué en moi, et je suis également reconnaissante d’avoir eu le privilège de le rendre heureux dans ses dernières années. Si seulement ce n’était pas ses dernières années, et si seulement cela n’avait pas été si court. »
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