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Mixité : une yeshiva exhorte ses étudiants à ne pas rejoindre le Corps des blindés

L'établissement de Har Etzion a réagi au fait que Tsahal ait intégré des femmes dans le cours de formation des officiers sans préavis ; l'armée dément

Des femmes soldats utilisent un char dans le désert du Néguev sur une photo non datée. (Crédit : armée israélienne)
Des femmes soldats utilisent un char dans le désert du Néguev sur une photo non datée. (Crédit : armée israélienne)

Les responsables d’une yeshiva pré-militaire ont demandé lundi à leurs étudiants de ne pas s’engager dans le Corps des blindés, craignant qu’ils ne soient intégrés dans un cours mixte pour officiers.

Les rabbins Yaakov Medan et Amichai Gordon de la Yeshivat Har Etzion, dans le Gush Etzion ont publié une lettre dans laquelle ils s’excusent d’avoir précédemment encouragé les étudiants à s’engager dans le Corps des blindés et ont déclaré qu’ils ne diraient plus à leurs étudiants de le faire.

« Sans aucun préavis, Tsahal a intégré de jeunes cadettes à un cours de formation d’officier dans le Corps blindé avec des cadets », déplorent les rabbins dans la lettre. « Maintenant, le cours est mixte d’une manière qui n’est pas conforme à la loi juive, ce qui vous empêche d’y servir ».

Har Etzion est une institution bien connue et relativement modérée connue sous le nom de yeshivat hesder, un programme qui permet aux jeunes hommes de combiner des années d’étude intensive de la Torah avec une période de service militaire écourtée. La réaction de l’école a montré à quel point l’opposition à la mixité dans les unités de combat est répandue dans les communautés nationalistes religieuses.

Dans la lettre adressée aux étudiants, les rabbins présentent leurs excuses et disent qu’ils acceptent d’être blâmés pour la situation dans laquelle se trouvent certains étudiants « à cause de la confiance que nous avons placée dans Tsahal ».

À l’avenir, écrivent-ils, « nous devrons malheureusement recommander à nos étudiants de ne pas s’engager dans le Corps des blindés jusqu’à ce que l’exclusion [des officiers religieux] soit corrigée ».

Illustration : Des étudiants de la Yeshivat hesder Har Etzion à Alon Shvut en train d’étudier le 23 août 2020. (Crédit
: Gershon Elinson/FLASH90)

L’armée israélienne a répondu que ces allégations étaient « incorrectes ».

« La formation des officiers du Corps des blindés est composée d’une compagnie contenant un peloton exclusivement masculin. Tous les soldats de yeshiva se sont vus proposer de passer au peloton exclusivement masculin s’ils étaient intéressés », a déclaré Tsahal.

« Les règles du service mixte sont maintenues tout au long du cours tout en répondant aux besoins des soldats sans discrimination », a déclaré l’armée israélienne.

Le cours consiste en trois mois de formation générale des officiers pour toutes les unités des forces terrestres de Tsahal et quatre autres mois de formation spécifique liée à l’utilisation des chars d’assaut à la base de Shizafon dans le sud d’Israël.

L’armée a ajouté que les officiers du rabbinat militaire étaient « en contact étroit » avec les commandants de la base, « afin d’assurer conjointement une conduite optimale et conforme aux ordres ».

Les soldates ne servent pas dans le corps blindé, mais suivent une formation à la base d’entraînement aux chars de Shizafon, car le bataillon d’infanterie légère mixte Caracal dispose désormais d’une compagnie de chars entièrement féminine.

Un groupe de soldates participe à un exercice d’entraînement dans le cadre du cours pour le Corps des blindés, sur une photo non datée. (Crédit : armée israélienne)

Le mois dernier, l’armée israélienne a annoncé le succès d’un programme pilote de deux ans pour une compagnie d’opérateurs de chars exclusivement féminins, et a déclaré que ce rôle deviendrait permanent dans l’armée.

L’armée procède à la séparation des sexes dans les équipages de chars essentiellement pour des raisons de pudeur, car les membres de l’équipage doivent aller aux toilettes et accomplir d’autres fonctions corporelles dans l’espace confiné du char.

Les détracteurs de la mixité au sein de l’armée la décrivent souvent comme une expérience sociale dangereuse, susceptible d’avoir des répercussions sur la sécurité nationale, tandis que ses défenseurs la considèrent généralement comme une mesure nécessaire depuis longtemps, conforme aux politiques de nombreux autres pays occidentaux.

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