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Musée juif de Bruxelles : deux orphelines israéliennes face à Nemmouche

Le frère, la sœur, et les deux filles de Miriam et Emmanuel Riva sont attendus à Bruxelles pour évoquer le couple qui fêtait ses 18 ans de mariage en mai 2014 lors de l'attentat

Un homme dépose une gerbe de fleurs devant la porte du musée juif de Bruxelles (Crédit : AFP)
Un homme dépose une gerbe de fleurs devant la porte du musée juif de Bruxelles (Crédit : AFP)

Les Riva, un couple d’Israéliens assassinés en 2014 au musée juif de Bruxelles, sont omniprésents dans les débats du procès de la tuerie. Leurs proches, appelés à témoigner jeudi, feront face pour la première fois au meurtrier présumé, le jihadiste Mehdi Nemmouche.

Un frère, une sœur, leurs deux filles orphelines Ayalet et Shira : quatre proches de Miriam et Emmanuel Riva sont attendus à la mi-journée à la cour d’assises de Bruxelles, venus de Tel-Aviv pour évoquer le couple qui fêtait ses 18 ans de mariage en mai 2014 dans la capitale belge.

Ce témoignage s’annonce pour eux « extrêmement dur », confie à l’AFP Me David Ramet, un de leurs avocats belges.

« Ils vont être face à l’assassin de leurs parents qu’ils vont pouvoir regarder, (…) et à quelques mètres de l’arme qui les a abattus », souligne l’avocat, allusion au revolver posé avec les autres pièces à conviction dans une vitrine au pied de la cour.

Croquis de Mehdi Nemmouche aux côtés d’un policier, à la Cour d’Appel de Versailles, le 12 juin 2014. (Crédit : AP Photo/Benoit P., File)

A ce procès ouvert le 10 janvier, Mehdi Nemmouche est accusé d’avoir tué de sang-froid, le 24 mai 2014 au musée juif, le couple de touristes israéliens, ainsi qu’une bénévole française, Dominique Sabrier et un jeune employé belge du site, Alexandre Stens.

Le jihadiste français de 33 ans, jugé avec un complice présumé qui encourt comme lui la réclusion à perpétuité, nie les faits.

Selon ses avocats, « il n’est pas le tueur » et a été « piégé ». La tuerie ne serait pas un attentat du groupe Etat islamique, mais, affirment-ils, « une exécution ciblée d’agents du Mossad« , le service secret israélien. Sont ainsi désignés les époux Riva qui auraient donc été pistés par un tueur à leur recherche, d’après cette hypothèse.

« Au mauvais endroit, au mauvais moment »

Des affirmations qui suscitent l’indignation sur les bancs des parties civiles, où les reproches ont fusé mercredi contre les avocats de Nemmouche et leur « procès fait aux victimes ».

Des proches d’Emmanuel et Miriam Riva assistent à l’enterrement du couple à Kiryat Shaoul à Tel Aviv mardi 27 mai 2014 (Crédit : Amir Levi/Flash90)

« J’interdis de critiquer M. et Mme Riva, c’est un scandale absolu », s’est emporté Me Marc Libert, autre avocat de la famille.

Miriam Riva, tuée à 53 ans, a été comptable pour le Mossad avant de prendre sa retraite quelques mois avant son assassinat.

Elle n’était « pas sur le terrain opérationnel », ont expliqué à l’audience les juges d’instruction chargées de l’enquête, qui ont cité aussi une note signée d’un service de renseignement belge pour qui le « lien avec le Mossad (…) n’est pas fondé ».

Quant à Emmanuel Riva, qui avait un an de plus que sa femme, il travaillait comme « économiste » pour Nativ, une agence rattachée aux services du Premier ministre israélien, spécialisée dans l’accueil des juifs de l’ex-bloc communiste.

Sur ces deux curriculum vitae « il n’y avait rien à cacher », assure Me Ramet. Ni sur leurs activités en Israël, ni sur la période durant laquelle les Riva ont vécu à Berlin (2007-2012), quand Monsieur travaillait à l’ambassade.

« La famille ne comprend pas très bien ce qu’on leur cherche finalement, si ce n’est évidemment l’élaboration de théories fantasmagoriques », poursuit l’avocat.

Selon lui, à Bruxelles ce jour de printemps et de festival de jazz dans les rues, les Riva ont « malheureusement été au mauvais endroit au mauvais moment. Ils seraient sortis une minute après (du musée), ils seraient encore en vie ».

Alors qu’ils rebroussaient chemin après avoir hésité à entrer, tous deux avaient été tués dans le hall d’entrée du musée d’une balle de revolver tirée dans la nuque à bout pourtant, selon des images de vidéosurveillance projetées au procès. Ils ont laissé derrière eux deux filles d’une vingtaine d’années (à l’époque elles avaient 15 et 16 ans).

Jusqu’à présent une seule proche de victime est venue témoigner à l’audience, la mère d’Alexandre Strens, le jeune employé belge assassiné. « Je vis comme une maman à qui on a coupé ses ailes », avait dit le 18 janvier, en larmes, Annie Adam, une ancienne femme de ménage de 68 ans.

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