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Négociations avec Cinquième dimension : Shapira réprimande la police

Le contrôleur de l'État a déclaré que la police n'est pas passée par un appel d'offres pour mener un projet pilote à 4 millions de shekels

Le contrôleur de l'État Yossef Shapira, le 29 octobre 2014. (Crédit : Flash90)
Le contrôleur de l'État Yossef Shapira, le 29 octobre 2014. (Crédit : Flash90)

Mercredi, le Bureau du contrôleur de l’État a annoncé que la police israélienne avait tenté de négocier un contrat avec une entreprise de sécurité informatique qui était à l’époque dirigée par Benny Gantz, actuel candidat au poste de Premier ministre, sans soumettre d’appel d’offres public, en violation des règles d’acquisition.

Yossef Shapira, le contrôleur de l’État, a également déclaré dans son rapport, détaillant les éventuelles défaillances dans le processus d’acquisition de la police, que Cinquième dimension avait présenté aux forces de l’ordre des fausses informations sur ses opérations.

Le rapport a conduit les rivaux politiques de Gantz au Likud à appeler à l’ouverture d’une enquête criminelle. Le parti Kakhol lavan de Gantz a démenti toute malversation de sa part. Mercredi soir, la Douzième chaîne a noté que le contrôleur de l’État n’avait pas transmis le rapport au bureau du procureur général en vue d’une éventuelle enquête supplémentaire puisqu’il n’y avait aucune accusation d’activité criminelle.

Gantz, un ancien chef de l’armée israélienne, a pris sa retrait de l’armée en 2015 et s’est lancé dans une série de business à risque. Il a notamment été président de Cinquième Dimension, une entreprise qui a développé des solutions d’intelligence artificielle pour des services de police et qui a fait faillite l’année dernière. En effet, Cinquième dimension s’est déclarée en faillite en décembre.

A la suite de la publication du rapport, le Bureau du contrôleur de l’État a diffusé un communiqué pour souligner que ses conclusions concernaient uniquement la conduite de la police et pour faire remarquer que Cinquième dimension n’est pas mentionnée par son nom dans le rapport. « Le Bureau du contrôleur de l’État n’examine pas les entreprises privées », a déclaré le porte-parole.

Selon le contrôleur de l’État, Cinquième dimension a déclaré au comité d’acquisition de la police d’Israël en 2016 que l’entreprise avait été fondée quatre ans auparavant, au lieu de trois. L’entreprise aurait aussi affirmé disposer de produits déjà développés alors que ce n’était pas le cas, et elle aurait déclaré qu’elle avait déjà eu cinq clients qui étaient tous des organisations de sécurité, alors qu’elle n’en avait aucun à l’époque.

Le rapport met en cause la police pour avoir approuvé un projet pilote mené par Cinquième dimension sans avoir effectué d’appels d’offre pour cet accord à 4 millions de shekels (970 000 euros), et pour être ensuite entré dans des négociations avec l’entreprise pour un contrat à 50 millions de shekels, sans accepter d’offres d’autres entreprises.

« La police aurait dû contacter d’autres entreprises du secteur de la technologie, que ce soit des start-up ou des entreprises plus expérimentées et les informer de son intention » de signer un contrat pour des services technologiques à hauteur de 50 millions de shekels, a écrit Shapira.

Roni Alsheich (gauche), alors chef de la police israélienne, pose pour une photo avec l’ancien chef de l’armée israélienne Benny Gantz (droite) lors d’une cérémonie à Beit Shemesh le 29 novembre 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le rapport pointe aussi du doigt la police pour avoir fait participer Gantz et le PDG de Cinquième dimension à une réunion concernant ses contacts avec l’entreprise, mais aussi pour avoir accordé à l’entreprise un accès à des nombreuses informations sur ses opérations dans le cadre du projet pilote, entre autres éléments.

Le rapport notait que Roni Alsheich, chef de la police de l’époque, était la force motrice derrière le projet. Il aurait ordonné de mener des négociations avec Cinquième dimension, dont les dirigeants comprenaient plusieurs anciens hauts responsables de la police israélienne.

Après avoir établi que le projet pilote avait été mené à terme avec succès en septembre 2017, la police a bloqué 50 millions de shekels pour le projet sur son budget 2017-2018. Les négociations n’ont cependant pas abouti car des responsables du ministère des Finances ont déclaré que la police devrait mener une « étude approfondie du marché » pour qu’ils puissent recommander que le contrat soit exempté de la procédure d’appel d’offres public.

Le parti centriste Kakhol lavan de Benny Gantz a démenti toute malversation de la part du général à la retraite pendant son activité à Cinquième dimension. « C’est un rapport qui traite de la conduite de la police concernant des appels d’offres ou des exceptions d’appels d’offres. Les actions de Gantz en tant que président de Cinquième dimension ont été irréprochables », a déclaré le parti dans un communiqué.

Le parti du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a critiqué Gantz dans des affiches de campagne pour son activité dans Cinquième dimension, a appelé le Procureur général Avichai Mandelblit à ordonner l’ouverture d’une enquête criminelle contre l’ancien chef d’état major, « à la lumière des conclusions graves du rapport, qui lèvent les suspicions selon lesquelles Gantz aurait communiqué illégalement avec l’ancien chef de la police Roni Alsheich afin de prendre frauduleusement 50 millions de shekels de fonds publics ».

Lors d’une conférence de presse, les ministres du Likud Yariv Levin et Ofir Akunis ont appelé à l’ouverture d’une enquête avant les élections nationales du 9 avril.

« Il n’y a pas une loi pour Netanyahu et une loi pour tous les autres », a déclaré Akunis, en faisant écho à une critique du Premier ministre sur la décision de Mandelblit de l’inculper le mois dernier avant une audience dans une série d’affaires de corruption.

Netanyahu, qui a démenti toute malversation, a critiqué le calendrier de cette annonce en affirmant qu’elle témoignait d’une interférence illégitime dans le processus démocratique en Israël.

Dans son rapport, Shapira a également détaillé d’autres cas de suspicions de mauvaises conduites de la part de la police concernant sa gestion des acquisitions, dont certaines pourraient constituer des malversations criminelles. Il s’agissait d’autres cas dans lesquels la police n’aurait pas proposé d’appels d’offres pour des projets en respect des réglementations, comme l’achat pour 340 000 shekels (83 000 euros) de mezuzahs entre 2016 et 2017, dont Shapira a dit qu’elles ont été achetées à des fournisseurs déterminés à l’avance.

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