Netanya : Projection du film « Manitou, la parole retrouvée »
Plus qu’une œuvre biographique, le documentaire est consacré au génie du judaïsme que le rabbin français Léon Ashkenazi incarnait
Le film « Manitou, la parole retrouvée » sera présenté le 18 juin prochain à 19h30 au Campus francophone du Collège académique de Netanya.
Les tickets, au tarif de 70 shekels, sont disponibles en ligne, par téléphone (098607417 / 098607898), par WhatsApp (050-2335137) ou par mail (francophonie@netanya.ac.il).
La projection sera suivie d’un débat en présence du réalisateur, Michaël Grynszpan, et du docteur Yossef Charvit, historien et élève de Manitou.
Michaël Grynszpan avait déjà réalisé le film court « Génération Manitou », consacré au rabbin français Léon Ashkenazi dit « Manitou » (1922-1996).
« Ce film n’est pas une œuvre biographique, car au-delà de la personnalité unique de Manitou ou de son parcours, c’est au génie du judaïsme qu’il incarnait qu’est consacré ce documentaire », explique Ephraïm Herrera, intervenant dans le film, dans le communiqué consacré à celui-ci.
« Lorsque Manitou donnait des cours dans un langage élaboré, il répondait aux grandes interrogations existentielles, philosophiques et politiques que se posaient ses étudiants. Il parvenait à transmettre les enseignements des grands maîtres de la Torah et en particulier ceux des Kabbalistes. L’ambition de ce film est donc de faire entendre la voix de Manitou et de faire ainsi connaitre, à travers ses leçons, le chemin que propose la tradition d’Israël. Le rav Yéhouda Léon Ashkenazi – Manitou – est le maître dont l’enseignement d’après-guerre a probablement le plus marqué le judaïsme français. Ses connaissances impressionnantes, tant dans les différentes disciplines de la Torah que dans les domaines de la philosophie, sociologie, l’ethnologie, l’anthropologie lui ont permis d’élaborer une formulation originale de la sagesse hébraïque. »
Né en 1922 à Oran et décédé en 1996 à Jérusalem, Léon « Manitou » Ashkenazi a fait son alyah en 1968, peu après la guerre des Six Jours. Jusqu’à sa mort, il a été un guide pour de nombreux Juifs francophones, notamment ceux qui faisaient leur alyah. Il a ainsi fondé un réseau d’enseignement du judaïsme, l’Institut Maayanot, et un centre d’études juives et israéliennes, le Centre Yaïr.
En France, il a participé à la renaissance du judaïsme de l’après-guerre et a représenté l’une des principales figures du sionisme religieux. Il a également été à la tête de l’UEJF (1950-1955), des Eclaireurs israélites (1955-1956), qu’il a rejoints en 1940, et a fondé le Centre universitaire d’études juives qu’il a dirigé jusqu’en 1967.
Léon Ashkenazi repose au cimetière de Givat Shaul, à Jérusalem. Une rue de la ville porte son nom depuis 2020.
Né à Paris, Michael Grynszpan, réalisateur, habite depuis 28 ans à Tel Aviv. Il a notamment réalisé « The Forgotten Refugees », sur l’histoire des Juifs dans le monde arabe, un film primé et diffusé à l’international, projeté à l’ONU et au Congrès américain ; « Descendants de nazis : l’héritage infernal », réalisé avec Marie-Pierre Raimbault pour France 3 ; « Toulouse entre rose et gris », sur la communauté juive de Toulouse après l’attentat qu’elle a subi en 2012 ; « Monsieur Chouchani », un film-événement sur le célèbre génie mystérieux, maître d’Elie Wiesel et d’Emmanuel Levinas.