Une rue de Jérusalem nommée en hommage au rabbin Léon Ashkenazi dit Manitou
Le rabbin franco-israélien, né en 1922 à Oran et décédé en 1996 à Jérusalem, a été un guide pour de nombreux Juifs francophones
Fin juin dernier, une rue de Jérusalem du quartier de Har Homa a été nommée en hommage au rabbin franco-israélien Léon Ashkenazi, plus connu sous son surnom d’Eclaireur israélite « Manitou ».
La cérémonie s’est déroulée en présence notamment du maire de la ville, Moshé Léon, du rabbin Ouri Cherki, de plusieurs conseillers municipaux et de proches.
« Dans l’esprit de la ville de Jérusalem, l’œuvre du rabbin Manitou encourage les rapprochements entre des différents courants du peuple juif, entre l’Est et l’Ouest, entre la pensée et l’émotion, entre le monde spirituel et le monde matériel », a déclaré lors de la cérémonie le conseiller municipal Ofer Berkowitz, à l’origine de l’initiative. « Personne n’était mieux placé que le rav Manitou pour recevoir cet hommage qui le liera pour l’éternité avec le nom d’une rue de la capitale du peuple juif. Je félicite la ville de Jérusalem qui a fait revivre le souvenir du rabbin Manitou qui éclairera dorénavant de sa lumière, tous les passants de cette nouvelle rue. »
« Baptiser cette rue au nom de l’être d’exception qu’était le rav Léon Ashkenazi est l’illustration de l’hommage que nous tenons à rendre à l’exceptionnelle communauté juive de France – la plus grande communauté juive d’Europe – une communauté qui subit depuis des années un violent antisémitisme, aussi bien verbal que physique », a déclaré le maire de Jérusalem, qui a appelé les Juifs de France à s’installer à Jérusalem.
Né en 1922 à Oran et décédé en 1996 à Jérusalem, Léon « Manitou » Ashkenazi a fait son alyah en 1968, peu après la guerre des Six Jours. Jusqu’à sa mort, il a été un guide pour de nombreux Juifs francophones, notamment ceux qui faisaient leur alyah. Il a ainsi fondé un réseau d’enseignement du judaïsme, l’Institut Maayanot, et un centre d’études juives et israéliennes, le Centre Yaïr.
En France, il a participé à la renaissance du judaïsme de l’après-guerre et a représenté l’une des principales figures du sionisme religieux. Il a également été à la tête de l’UEJF (1950-1955), des Eclaireurs israélites (1955-1956), qu’il avait rejoints en 1940, et avait fondé le Centre universitaire d’études juives qu’il a dirigé jusqu’en 1967.
Léon Ashkenazi repose au cimetière de Givat Shaul.