Netanyahu accusé de vouloir « tromper le public » au sujet des enquêtes
Selon une source du ministère public, le Premier ministre cherche à intimider les témoins pour qu'ils changent leurs déclarations ; il a twitté : "L'accusation a peur de la vérité"
Mardi, un haut responsable des forces de l’ordre aurait accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir tenté de « tromper le public » et de perturber les enquêtes criminelles à son encontre en demandant d’affronter les témoins qui ont fait des déclarations contre lui.
Dans une déclaration en direct à la télévision lundi soir aux heures de grande écoute, M. Netanyahu a exigé que la police lui permette de se confronter à ses anciens collaborateurs et collègues qui auraient fourni des preuves incriminantes dans les trois affaires de corruption qui le concernent.
« Netanyahu veut imposer son pouvoir, son poids et son statut pour perturber l’enquête », a déclaré un « très haut fonctionnaire » du bureau du procureur général. « Dans une confrontation avec lui, ces témoins d’Etat pourraient faire une déclaration différente de celle qu’ils ont faite à la police ».
« L’opinion publique israélienne est trompée, et ce n’est pas la première fois, par Netanyahu, qui se sert de la stupidité des masses, c’est-à-dire de leur manque de connaissance de ces sujets », a déclaré ce fonctionnaire anonyme. « De toute façon, aucun suspect n’a droit à une confrontation [pendant une enquête policière] et il est inapproprié de tenir une confrontation inutile et dommageable. »
Dans sa réponse sur Twitter, Netanyahu a affirmé que les commentaires montraient que l’accusation avait « peur de la vérité ».
« Hier, j’ai demandé de quoi ils avaient peur », a-t-il écrit en partageant le reportage de la radio de l’armée. « Maintenant, il est révélé qu’ils ont peur de la vérité. J’exige de confronter les témoins de l’accusation immédiatement. Le public doit connaître toute la vérité. »
S’exprimant depuis une tribune à la résidence du Premier ministre à Jérusalem, M. Netanyahu a déclaré lundi que ses demandes visant à être confronté aux témoins officiels dans les enquêtes de corruption contre lui avaient été rejetées.