Netanyahu nie avoir reçu 1 M $ pour sa campagne par Mimran
Arnaud Mimran, qui aurait fraudé l'UE de 315 millions $, a effectué ces déclarations dans un tribunal de Paris

PARIS – Arnaud Mimran, qui aurait fraudé l’Union européenne d’environ 315 millions de dollars ainsi que plusieurs partenaires, a témoigné jeudi devant un tribunal de Paris disant qu’il avait donné au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu plus de 1 million de dollars pour une campagne électorale, a rapporté RTL.
« Je l’ai financé à hauteur d’environ 1 million d’euros », a-t-il dit.
Netanyahu a rejeté le témoignage de Mimran, disant à Haaretz que ces déclarations étaient « un mensonge total ».
La loi israélienne limite les dons aux partis et aux candidats à environ 4 000 dollars. Les procureurs n’ont pas l’intention de poursuivre Mimran pour ces faits, car ils ne violent pas la loi française, a rapporté Haaretz.
En mars, le bureau de Netanyahu avait déjà rejeté les déclarations de Mimran. Ce dernier avait déclaré qu’il avait permis à Netanyahu d’utiliser un grand appartement à Paris, selon Fabrice Arfi, journaliste pour le site d’informations Mediapart. Arfi a partagé les conclusions de son enquête avec Haaretz, qui a publié un article à ce sujet.
Netanyahu aurait utilisé l’appartement sur l’avenue Victor Hugo, depuis le début des années 2000, selon l’article.
Lui et Mimran ont été photographiés ensemble à Monaco, en 2003, lorsque Netanyahu était ministre israélien des Finances et que Mimran était déjà soupçonné de crimes différents de ceux pour lesquels il est jugé.
En 2000, Mimran fait l’objet d’une enquête car on le soupçonnait de délit d’initié aux Etats-Unis. Il avait accepté, de concert avec ses partenaires, de payer une amende de 1,2 million dollars, a rapporté Haaretz. Il a également fait don d’un montant non précisé à des responsables du Likud en France, selon l’article fondé sur les conclusions que Mediapart a partagées avec le Haaretz.
Mimran, qui a été reconnu coupable d’infractions fiscales en France à la fin des années 1990, est accusé d’avoir utilisé des sociétés écran afin de récupérer en France la TVA sur les permis d’émission de carbone qu’il avait achetés de pays ne récupérant pas la TVA sur ces permis, comme aux Pays-Bas.
Connue comme l’arnaque des émissions de carbone, cette escroquerie est soupçonnée d’avoir causé des milliards de dommages en 2009, exploitant frauduleusement les différences dans la façon dont les pays industrialisés ont encouragé la réduction des émissions de gaz à effet de serre.