Netanyahu : seuls les Palestiniens qui renoncent au terrorisme seront autorisés à rentrer à Gaza
« Pas d'expulsion forcée, pas de nettoyage ethnique » : le Premier ministre se veut rassurant et salue une « une très très bonne nouvelle approche » de Trump
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a qualifié le plan du président américain Donald Trump de relocaliser les Palestiniens de Gaza de « première idée fraîche depuis des années. »
« Elle a le potentiel de tout changer à Gaza », a déclaré Netanyahu en s’adressant à Mark Levin de Fox News dans une interview pré-enregistrée.
Il s’agit de la troisième interview accordée à un média américain qui lui est favorable au cours de son voyage de six jours à Washington, tandis que le Premier ministre évite de parler à la quasi-totalité des journalistes israéliens qui l’accompagnent.
« Pas d’expulsion forcée », a dit Netanyahu, expliquant le plan présenté par Trump la semaine dernière. « Pas de nettoyage ethnique. Il s’agit de sortir de ce que tous ces pays et tous ces bienfaiteurs considèrent comme une prison à ciel ouvert. Pourquoi voulez-vous les garder en prison ? ».
Netanyahu a affirmé que les Gazaouis pourraient finalement rentrer chez eux, ce qui, selon Trump, ne se produirait pas dans un premier temps.
« Donnez-leur la possibilité de se réinstaller temporairement pendant que nous reconstruisons l’endroit physiquement et pendant que nous le reconstruisons également en termes de radicalisation. Vous voulez revenir ? Vous devez désavouer le terrorisme, mais vous pouvez revenir. »
Le principal défi, selon Netanyahu, est de savoir où envoyer les habitants de Gaza.
Il parle d’une « nouvelle approche, et d’une approche correcte… une très très bonne nouvelle approche ».
Netanyahu a nié que l’envoyé spécial américain Steve Witkoff l’ait « poussé » à conclure l’accord de libération des otages en cours avec le Hamas : « Nous avons eu une véritable conversation, non seulement amicale, mais les yeux dans les yeux, et ce qui s’est passé, c’est que j’ai accepté cet accord il y a plusieurs mois. Le Hamas a refusé l’accord ».

Le Premier ministre a dit avoir apprécié le « soutien initial » de l’administration de Joe Biden au début de la guerre.
Mais, selon Netanyahu, alors que la pression grandissait sur les épaules de Joe Biden pour qu’il change sa position sur Israël, la Maison Blanche a déclaré que si Israël entrait à Rafah, « nous arrêterions les armes ».
Selon le Premier ministre, certains membres de son cabinet souhaitaient mettre fin à la guerre à Gaza, compte tenu de l’opposition des États-Unis.
« Si nous devenons un État vassal, nous ne survivrons pas », a-t-il prévenu.