Norelle et Roya Manzuri, 25 et 22 ans : les deux sœurs « adorables »
Elles ont été assassinées au festival de musique Supernova, le 7 octobre
Norelle Manzuri, 25 ans, et Roya Manzuri, 22 ans, originaires de Hod Hasharon et qui avaient la double nationalité américano-israélienne, ont été assassinées par des terroristes du Hamas lors du festival de musique Supernova le 7 octobre dernier.
C’est le corps de Roya qui a été retrouvé le premier et inhumé le 12 octobre, et la famille espérait encore que Norelle soit retrouvée vivante, peut-être été prise en otage. Mais quelques jours plus tard, son corps a lui aussi été retrouvé et elle a été inhumée le 15 octobre.
Elles laissent dans la peine leurs parents, Manny et Sigal, ainsi que leur frère cadet, Shai. Le petit ami de Norelle, Amit Cohen, qui se trouvait avec elles à la rave, a été assassiné en même temps.
Selon les proches, Norelle et Roya étaient toutes deux nées à Los Angeles et avaient suivi les cours de l’école juive Temple Israël d’Hollywood avant de partir s’installer en Israël.
« C’étaient des filles absolument adorables : quand elles entraient quelque part, elles y apportaient la joie », confiait à NBC News leur amie, Noa, avec elles à la fête.
Durant la shiva pour Roya, alors qu’ils attendaient de savoir ce qui était arrivé à Norelle, leurs parents ont participé à une réunion Zoom avec le président américain Joe Biden au cours de laquelle on est venu les informer que Norelle avait elle aussi été tuée.
Rachel Goldberg, dont le fils Hersh Goldberg-Polin a été pris en otage, a déclaré au podcast du Times of Israël que Sigal avait rouvert le micro « et dit : ‘La personne à la porte vient de m’annoncer que ma seconde fille est morte’. Elle a crié et tous ensemble – nous étions douze -, nous nous sommes mis à pleurer. Biden a joint les mains et s’est mis à sangloter. C’était très fort, nous étions tellement en communion avec sa peine. »
« Je suis une mère, je ne sais pas comment je vais pouvoir vivre sans elles », a déclaré Sigal à Kan News. « Comment vivre sans elles ? »
Les parents ont précisé que les autorités leur avaient dit de ne pas demander à voir les corps pour les identifier, « car il valait mieux garder un beau souvenir d’elles ».
« C’est un chagrin sans fin », a déclaré leur père Menashe. « Quand je me réveille le matin, je me dis : ‘Aujourd’hui, je ne les verrai pas non plus ?’ »
Sigal a expliqué que Norelle et Amit s’étaient rencontrés en Amérique du Sud « – c’était très cliché – ils avaient eu le coup de foudre – et Amit avait prévu de la demander en mariage en février prochain. Il économisait petit à petit pour lui offrir une bague, mais elle l’avait découvert. Nous avions cette blague qui disait que nous avions besoin de trois choses pour son mariage : un bon DJ, de l’alcool et des secouristes du Magen David Adom dehors. »
« Nous ne les mènerons pas à la houppa, nous ne serons pas les grands-parents de leurs enfants », a-t-elle déclaré.
Lors d’une cérémonie commémorative, Sigal a dit de Norelle qu’elle était « belle, aimante et pleine de rires », et de Roya qu’elle était « magnifique et douce, un rêve de lumière et d’espoir. »
Yarden Shirazi, amie de Norelle, a écrit sur Facebook qu’elle était « la plus belle fille au monde, avec la magie de la vie en elle. Où qu’elle aille, quelles que soient les personnes qu’elle rencontrait, elle mettait de la lumière partout. Pleine d’amour et de générosité, de joie de vivre et d’optimisme à n’en plus finir, ma Nori était un ange tombé sur terre. »
Les propriétaires du restaurant Republic à Hod Hasharon, où Roya était serveuse, ont dit d’elle à Ynet qu’elle était pleine « d’humilité et de confiance en elle, avec un sourire doux et plein de vie… Elle s’est rapidement intégrée au reste de l’équipe et a sympathisé avec tout le monde. Elle était très impliquée et était avide d’apprendre. »
Leeor Shtainer, tante des deux sœurs, a écrit sur Facebook que Roya, Norelle et Amit étaient « trois fleurs rares qui avaient grandi et s’étaient épanouies dans l’amour et le dévouement inlassable de leurs parents, de leurs proches et de leurs amis. Nos enfants. »